dernier jour 
Bonjour Rav,
J'étudie dans un lycée où il n'y a pas d'enseignement de Kodech.
En ce moment, j'ai l'impression de travailler très difficilement - parce que les enseignements sont difficiles - au point où même quand j'ai du temps pour moi, je n'arrive pas à l'utiliser pour moi-même, surtout pour étudier la Torah.
Que me conseilleriez-vous ? Pensez-vous que je dois stopper l'école ?
Je vous remercie pour votre aide.
Bonjour,
Je te félicite pour cette question d'une importance majeure.
La réponse est la suivante :
1. Si tes parents acceptent de te voir étudier la Torah au lieu de te trouver dans un établissement où il n'y a pas de cours de Kodech, profite de l'occasion.
2. Si tes parents refusent de te voir arrêter les études profanes, tu es en droit de leur faire part, respectueusement, de ton souhait d'être inscrit dans un établissement juif où il y a quelques heures de Kodech tous les jours.
3. Si tu essuies un refus face à toutes tes requêtes, il ne reste plus qu'à te diriger, CHAQUE JOUR, vers Hachem afin qu'Il exauce tes prières.
De telles prières sont toujours écoutées.
4. Quoi qu'il en soit, après le baccalauréat, tu es en droit d'exiger, très respectueusement, d'aller un an à la Yéchiva pour étudier notre sainte Torah.
Lorsque tu y seras, il sera plus aisé de les convaincre à accepter d'y rester quelques années supplémentaires.
Nos Sages affirment [Baba Métsia 59a] que depuis la destruction du second Beth Hamikdach, toutes les portes de la Téfila se sont fermées [il y a une "muraille de fer" nous séparant d'Hachem], mais seules les "portes des larmes" sont restées ouvertes. En d'autres termes, c'est le meilleur moyen d'être exaucée.
Hachem peut tout. Il est Bon avec toutes Ses créatures. Mais toutes les requêtes ne sont pas obligatoirement exaucées de suite.
Voici, quelques références :
1. Avraham Avinou "a prié" durant 100 ans pour avoir un enfant. Voir Béréchit, chapitre 21, verset 5, Midrach Chmouel, chapitre 4, passage 1 et Midrach Aggada, Parachat Mikets, chapitre 41, passage 1.
2. Sarah Iménou "a prié" durant 90 ans pour mériter d'avoir un enfant. Voir Midrach Chmouel, chapitre 4, passage 1 et Midrach Aggada, Parachat Mikets, chapitre 41, passage 1.
3. Yokhéved, la maman de Moché Rabbénou, l'a enfanté à l'âge de 130 ans. Il va sans dire que, jusqu'alors, elle pria sans cesse. Voir Midrach Chmouel, chapitre 4, fin du passage 1.
4. Moché Rabbénou "a prié" durant 80 ans afin que sa prière soit exaucée. Voir Midrach Chmouel, chapitre 4, passage 1 et Midrach Aggada, Parachat Mikets, chapitre 41, passage 1.
5. Its'hak Avinou "a prié" durant 60 ans afin que ses prières soient exaucées. Voir Midrach Chmouel, chapitre 4, passage 1 et Midrach Aggada, Parachat Mikets, chapitre 41, passage 1.
6. Yossef Hatsadik "a prié" durant 30 ans. Voir Midrach Chmouel, chapitre 4, passage 1 et Midrach Aggada, Parachat Mikets, chapitre 41, passage 1.
7. 'Hanna, la maman de Chmouel Hanavi "a prié" durant 130 ans pour mériter d'avoir un enfant. Voir Midrach Chmouel, chapitre 4, fin du passage 1.
8. Chmouel Hanavi "a prié" durant 50 ans. Voir Midrach Chmouel, chapitre 4, passage 1 et Midrach Aggada, Parachat Mikets, chapitre 41, passage 1.
9. Ra'hel Iménou, n'ayant pas d'enfant, a dit : "Donne-moi des enfants, sinon, je suis morte". Voir Béréchit, chapitre 30, verset 1.
10. Nos Sages [Rabbi 'Hama Bar 'Hanina] disent : si une personne voit que sa prière n'est pas exaucée, qu'elle prie de nouveau, [SANS CESSE !]. Apparemment, il n'est pas fixé de limite. Voir Talmud Brakhot 32b.
11. Moché Rabbénou a récité 515 prières afin d'avoir le droit de traverser le Jourdain et d'entrer en Israël. Voir Midrach Rabba, chapitre 11, paragraphe 10 sur Dévarim et Yalkout Chimoni, Vayélekh, passage 940.
12. Le Rav Ya'acov 'Haïm Sofer a rédigé une grande analyse et arrive à la même conclusion : il n'y a pas de limite pour le nombre de prières à réciter. Cependant, il faut éviter d'invoquer ses bonnes actions et faire appel uniquement à la miséricorde d'Hachem. Voir Yéchouroun, volume 3, pages 395-405.
Qu'Hachem te protège et bénisse.
