Bonjour,
Lorsqu'ne personne décède, on dit qu'une partie de l'âme reste sur terre et l'autre remonte près d'Hachem.
Qu'en est-il de notre conscience ? Remonte-t-elle ou reste-t-elle sur terre ?
A chaque date d'anniversaire du décès, une partie de l'âme redescend. Est-ce la conscience de la personne qui redescend ?
Si oui, imaginons que le Guilgoul (réincarnation) de cette âme est en face du défunt, comment est-ce logique ?
Merci pour votre réponse.
Chalom Ouvrakha,
Votre question nous contraint à faire appelle à des notions de Kabbala, ce que j’éviterais dans un forum comme celui-ci.
Par contre, nous pouvons essayer d’y répondre avec nos mots et notre petite compréhension, en espérant vous satisfaire.
Hakadoch Baroukh Hou a insufflé dans les narines de l’homme un "souffle de vie" [Roua'h 'Haïm].
Ce souffle fait partie en quelque sorte de D.ieu, c’est donc une force surhumaine, au-delà du temps et de l’espace, qui se trouve en nous.
C’est d'ailleurs la source de notre force de pouvoir choisir entre le bien et le mal, et se mouvoir à travers notre corps et ses pulsions, en surmontant les épreuves de notre vie ; nous appelons cela la "Néchama" [voir notre cours sur Parachat Kédochim].
Cette force surhumaine nous permet de de "réfléchir" et de nous rapprocher du bien, de la vérité et de D.ieu.
Apres 120 ans, lorsque l’homme "meurt" : ce n’est que son corps matériel et fini qui meurt, car ce dernier est lié à la matière. Mais sa Néchama [âme], elle, reste vivante à tout jamais…
La plus grande partie de cette âme va au ciel et entame son "jugement céleste".
Mais une autre partie de cette Néchama plane encore quelques jours au-dessus du corps, et "pleure" cette séparation qui la condamne désormais à rester "stable", c’est-à-dire à ne plus avoir de défi et donc à ne plus surmonter quoi que ce soit pour obtenir une ascension spirituelle.
Une fois le corps décomposé [ou bien après une semaine], la Néchama monte intégralement au ciel, le jugement céleste est terminé et rendu.
Pour répondre à votre question, la conscience qui fait partie de l’âme monte partiellement au ciel et une autre partie reste ici-bas quelques jours.
Le jours de l’anniversaire du décès, l’âme ne redescend pas mais elle est à nouveau jugée, car il y a un jugement sur les répercussions [bonnes comme mauvaises] des actes de la personne ; et au bout d’un an, on refait un bilan pour savoir ce qui a avancé grâce à la personne ou, 'Hass Véchalom, ce qui a reculé à cause d'elle.
Exemple: une personne qui, de son vivant, a réussi à donner à la Tsédaka pour une personne qui est dans la Torah, un an plus tard, on rajoutera ce mérite au défunt car grâce à sa Tsédaka, les enfants du receveur sont eux aussi dans la Torah et les Mitsvot.
Par contre, si 'Hass Véchalom à cause du Lachone Hara', un mauvais conseil ou autre, une personne aurait dévié quelqu’un de la Torah, un an plus tard des comptes seront à rendre sur les enfants de cette personne, qui eux aussi ne sont plus dans la Torah "à cause" du Lachone Hara'…
En ce qui concerne les réincarnations, il y a souvent des réincarnations "partielles", c’est-à-dire que c’est une partie seulement de la Néchama qui est réincarnée.
La réincarnation est due au fait que la personne jugée a fauté et on la remet en situation d’épreuve en espérant qu’elle pourra réparer sa faute ici-bas [voilà pourquoi aussi parfois, il y a des personnes qui quittent ce monde en faisant une Mitsva, car cette Mitsva était leur réparation, et après ils n’ont plus rien à faire ici. Et c’est même "dangereux" de les laisser ici-bas car ils pourraient retomber dans une faute ; il est donc préférable qu’ils quittent ce monde pour partir directement dans un monde plus agréable pour eux].
En espérant avoir été compris, Kol Touv.