Bonjour Rav,
J'ai une question concernant les périodes de Nidda.
Je suis mariée depuis quelques mois Baroukh Hachem avec un mari formidable.
Seulement, chaque fois que je deviens Nidda, mon mari devient distant et nerveux.
Evidemment, il y a toutes les Halakhot liées à l'éloignement physique, les Simanim pour se rappeler le statut de la femme, les objets que l'on ne se passe pas directement... Mais doit-on pour autant ne pas avoir de conversation normale ? Doit-on moins communiquer pendant ces périodes ?
J'essaie au maximum de détendre l'atmosphère, mais j'ai peur en même temps d'en faire trop, car je ne sais pas où est la limite.
Quelle est exactement la Hadrakha que l'on donne aux hommes à ce sujet ?
L'éloignement physique n'est-il pas déjà suffisamment "dur" pour qu'on doive aussi avoir un éloignement émotionnel ? Notre couple ne doit-il pas aussi se construire différemment dans ces périodes-là ?
J'aimerais vraiment connaitre le Da'at Torah à ce sujet, car je souffre beaucoup de cette situation et je me demande quelle doit être mon attitude vis-à-vis de mon mari quand je le sens distant pendant ces périodes.
Merci d'avance pour votre réponse.
Bonjour Sarah,
Il est certain que les périodes de Nidda sont des moments de construction du couple au travers du seul dialogue, qui doit alors évoluer et s'enrichir d'autres sujets de conversation.
Vous pouvez être agréable mais ne devez pas avoir des comportements qui puissent provoquer chez lui un quelconque "éveil", qui ensuite le mènerait à une frustration. Il est tout à fait possible (et même souhaitable) d'en parler directement avec lui car ce n'est que de cette manière que vous connaitrez exactement les limites (au-delà de ce que la Halakha a fixé), savoir exactement ce qui peut le déranger (mais pas lui faire part de votre malaise). Il se peut qu'il craigne fauter et s'il s'aperçoit que vous êtes prête à agir de sorte qu'il n'ait rien à craindre, cela détendra sûrement encore plus l'atmosphère.
C'est une banalité de dire que les problèmes de couple sont en grande partie causés par une incompréhension, et cela n'est absolument pas surprenant étant donné l'immense différence entre les hommes et les femmes. Mais dans le domaine que vous évoquez, cela est encore plus vrai !
Il se peut effectivement que votre mari n'ait pas reçu la Hadrakha suffisante pour comprendre les besoins affectifs de son épouse dans la période de Nidda, et si tel est le cas, il faudrait qu'une de ses connaissances soit amenée à lui en parler.
Qu'Hachem vous aide dans toutes vos démarches et que vous puissiez goûter à un Chalom Bayit de tous les instants.