Bonjour,
Je suis enceinte d'une fille et avec mon mari on a craqué sur un prénom mixte.
Quelques personnes m'ont déconseillé de lui donner, mais personne n'est capable de me dire pourquoi...
Je m'appelle Emmanuelle, qui est un prénom mixte, donc il est encore plus difficile pour moi, sans explication s'il y en a une, de changer de prénom.
Qu'en pensez-vous ? Est-ce une rumeur ou est-ce déconseillé, et pourquoi ?
Merci beaucoup de votre réponse et de votre temps.
Bonjour Emmanuelle,
Je cite la réponse à cette question, extraite d'un livre sur les noms, à paraitre prochainement aux Editions Torah-Box :
"Il est très souhaitable de s’abstenir d’utiliser des « noms mixtes » comme Hadar, Tal, No’am ou Charon ; en effet, ces noms provoquent d’après nos Sources une grande confusion en notre génération et constituent une brèche dans la Tradition du Peuple Juif. Na’hmanide n’écrivait-il pas déjà (Béréchit 2,20) qu’Adam Harichone dota les animaux de noms bien distincts pour les mâles et les femelles, sans donner de noms communs aux deux genres ? Il va de soi que nous, les hommes, et, plus encore, le peuple juif, devons opérer une distinction bien claire entre les noms masculins et les noms féminins.
Ces noms « mixtes » peuvent de plus susciter le mauvais œil (Chout Divré Malkiël).
A priori, on s’abstiendra donc de donner ce genre de noms. Cependant, celui qui a déjà été appelé par un de ces noms pourra continuer à le porter. S’il soupçonne toutefois ce nom de lui causer des problèmes ou des troubles, il fera une Chéélat ‘Hakham à un Rav éminent en la matière pour savoir s’il lui est recommandé de changer son nom ou d’en rajouter un, ou encore de rajouter des lettres au nom existant.
Les noms Sim’ha/Yona
Ces noms, convenant aux hommes et aux femmes, sont rentrés dans la tradition. Dans la tradition ashkénaze, le nom Sim’ha est un nom masculin, tandis que d’après la tradition séfarade, le nom Sim’ha est spécifiquement féminin. De même, en ce qui concerne le nom Yona, certains donnent ce nom aux garçons d’après le Prophète Yona, tandis que d’autres attribuent ce nom aux filles d’après la colombe. (Le terme Yona est féminin - Chout Binyan Av)
Certains ont néanmoins l’habitude de ne pas utiliser ces noms pour la raison rapportée plus haut ; cependant, si l’on rajoute un deuxième nom (Sim’ha Bounim ou Méir Sim’ha chez les Ashkénazim par exemple), c’est possible d’après tous les avis"
Kol Touv.