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Animaux issus de l'élevage intensif, Cachères ?

Rédigé le Dimanche 3 Septembre 2017
La question de Benjamin A.

Bonjour messieurs les Rabbanim,

Pensez-vous que les animaux issus de l'élevage intensif devraient être considérés comme Cachères (poulet ne voyant jamais le ciel, ou encore des vaches à qui on a prélevé du lait de façon intensive etc.) ?

Ma question ne vise aucun élevage en particulier, mais est plus dans la réflexion de la réponse.

Si ce genre d'animaux, qui a donc probablement souffert durant sa vie, est tué de manière propre (Che'hita), est-il quand même Cachère ?

Merci pour votre réponse.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40333 réponses

Bonjour,

1. Les animaux issus d’un élevage intensif sont considérés Cachères si, après une Che’hita conforme à la Halakha et une vérification interne, ils ne présentent aucun des défauts mentionnés dans la Halakha [œsophage ou poumons percés, etc.].

2. Il est à noter que, d’après notre sainte Torah, il est strictement interdit de causer la moindre souffrance aux animaux. Il y a de très nombreuses lois à ce sujet.

Voir Talmud Baba Métsia 31a à 33a, Talmud Chabbath 117b, 128b, 154b, Talmud Bétsa 26a, Talmud Baba Batra 20a, Talmud 'Avoda Zara 13a, Talmud ‘Houlin 7a, Choul'han ‘Aroukh Harav, Hilkhot Ovré Drakhim, Halakha 8, Michna Broura, chapitre 305, passage 69.

3. D’après certains décisionnaires, il est bien d’éviter la consommation de la chair des animaux ayant souffert de leur vivant [suite à l’intervention d’éleveurs juifs - apparemment]. Iguerot Moché - Even Haézer, volume 4, question 92 [seconde partie de la réponse].

3. Celui qui fait la Che’hita pour la première fois, ne récite pas la Brakha Chéhé’héyanou [Brakha exprimant notre joie lors de l’accomplissement de certaines Mitsvot], car, après tout, il s’agit d’un animal que l’on doit tuer.

Voir Choul'han ‘Aroukh - Yoré Déa, chapitre 28, Halakha 2.

4. Rabbi Yéhouda Hanassi a souffert, durant 13 ans, de très fortes douleurs aux dents, car il s’est adressé durement à un petit veau qui s’est dirigé vers lui au moment où il devait être égorgé.

C’est uniquement lorsqu’il gronda des personnes qui s’apprêtaient à tuer des rats que ses douleurs disparurent.

Voir Talmud Baba Métsia 85a et Pné Moché sur Talmud Yéroushalmi, Kilaïm, chapitre 9, Halakha 4.

Ceci est suffisant pour prouver l’importance de ces lois.

5. Cependant, il est permis de tuer un animal, conformément à la Halakha, afin de consommer sa chair ou de porter des chaussures ou des habits fabriqués à partir de sa peau.

Même selon les non-juifs, les animaux cessent d’être un « objet » ou une « marchandise » pour « devenir » [peu à peu, il faut le dire] des êtres sensibles à la douleur, au stress climatique ou physique, à la faim, à la soif, à la malnutrition, etc.

Le bien-être animal est une notion associée au point de vue selon lequel toute souffrance animale inutile devrait être évitée. La notion concerne l'amélioration de la condition animale dégradée par l'utilisation et l'exploitation des animaux par les êtres humains. Les Britanniques sont les précurseurs du bien-être animal désigné par animal welfare qui va bien au-delà de la notion de « bien-traitance ». Ce point de vue s'applique avant tout aux animaux domestiques, qu'ils soient exploités comme source de nourriture, comme source d'autres produits animaux, comme force de travail, comme objets de recherche biologique ou encore comme animaux de compagnie.

En France, le 28 janvier 2015, l’Assemblée nationale a voté un projet de loi qui change le statut des animaux dans le Code civil et considère dorénavant que les animaux sont des « êtres vivants doués de sensibilité » dans l'article 515-14 du nouveau Code civil, contrairement à leur ancien statut, qui les considéraient comme un bien meuble à l'article 528, dans l'ancien Code civil. Ce changement fait suite à une pétition de l'association 30 millions d’amis, qui avait réunie 800 000 signatures, et fit naître les débats à l'Assemblée nationale et au Sénat.

La Suisse a l'une des législations sur la protection des animaux la plus avancée du monde. Elle est par exemple, le premier pays à avoir interdit l’élevage en batterie en 1991.

Depuis le 1er avril 2003, le statut juridique des animaux s'est modifié, à la suite d'une décision du Conseil fédéral. Depuis cette date, les animaux ne sont plus considérés comme des choses, mais comme des êtres vivants, capables de ressentir et de souffrir.

Malgré tout cela, les animaux souffrent encore. D’ailleurs, l’élevage en batterie est dénoncé par plusieurs associations pour le bien-être animal qui luttent contre l'utilisation de cette méthode d'élevage qui, selon elles, ne tient aucunement compte de la souffrance animale qu'elle impose, les conditions de vie des animaux étant sacrifiées pour des questions de rentabilité. Cette technique d'élevage est interdite depuis le 1er Janvier 2012 dans certains pays.

Source : wikipédia.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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