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'Amida : pourquoi répond-on Amen à sa propre bénédiction ?

Rédigé le Dimanche 18 Mars 2018
La question de Suzanne A.

Bonsoir,

J'ai toujours entendu dire qu'il est interdit de répondre Amen à sa propre Brakha.

Alors pourquoi répond-on "Amen" à notre propre Brakha en fin de 'Amida avant "Elokay Nétsor" ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40333 réponses

Bonjour,

On ne dit pas Amen après sa propre Brakha

On ne dit jamais Amen à la suite de sa propre Brakha.

Voir Choul'han ‘Aroukh chapitre 215, Halakha 1, Talmud Brakhot 45b, Rambam, Hilkhot Brakhot, chapitre 1, Halakha 16.

La raison

Il y a plusieurs raisons. Rabbénou Yona [Talmud Brakhot 33b, passage Ha] explique : il n’est absolument pas correct de réciter une Brakha et dire ensuite Amen - ce que je viens de dire est vrai. L’auteur du Aroukh Hachoul’han [chapitre 215, Halakha 4] ainsi que le Levouch expliquent : la Brakha apporte une Brakha au monde. Répondre Amen signifie que l’on approuve cela. Dire Amen après sa propre Brakha signifierait : Je suis certain que ma Brakha va être bénéfique au monde [ce n’est pas correct].

Il y a des exceptions

Cependant, il y a des exceptions et il y a une raison à cela :

1. Dans la 'Amida : à la fin de la dernière Brakha

On dit Amen, car la 'Amida est une série de Brakhot. Dans un tel cas, il est possible de répondre Amen, car il marque la fin de la récitation des Brakhot précédentes.

Voir Choul'han ‘Aroukh chapitre 215, Halakha 1.

Dans les communautés Ashkénazes, on ne dit pas Amen.

2. Dans 'Arvit : après Hachkivénou

On dit Amen, car il s’agit de la fin d’une série de Brakhot. Dans un tel cas, il est possible de répondre Amen, car il marque la fin de la récitation des Brakhot précédentes.

Voir Choul'han ‘Aroukh chapitre 215, Halakha 1 et chapitre 236, Halakha 4

Dans les communautés Ashkénazes, on ne dit pas Amen. Voir Michna Broura, chapitre 236, passage 16.

3. A la fin du Hallel : après le passage Yéhaléloukha

On dit Amen, car il s’agit de la fin d’une série de Brakhot - celle qui précède le Hallel et celle que l’on récite après le Hallel [Yéhaléloukha]. Dans un tel cas, il est possible de répondre Amen.

Voir Choul'han ‘Aroukh chapitre 215, Halakha 1 et Michna Broura, passage 3.

Dans les communautés Ashkénazes, on ne dit pas Amen.

4. Dans le Birkat Hamazone, après la troisième Brakha

On dit Amen après la troisième Brakha du Birkat Hamazone afin de marquer la différence entre les trois premières Brakhot étant Mine Hatorah [d’ordre Toraïque] et la quatrième qui est Midérabanane [d’ordre Rabbinique].

Voir Choul'han ‘Aroukh chapitre 188, Halakha 1, chapitre 215, Halakha 1, Talmud Brakhot 45b, Rambam, Hilkhot Brakhot, chapitre 1, Halakha 16.

5. A la fin du passage Yichtaba'h

Dans les communautés Séfarades, il est habituel de conclure le passage Yichtaba'h avec le mot Amen car c'est la fin de la partie de la Tefila intitulée Pssouké Dézimra.

Il y a d’autres exemples.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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