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'Amida de Chabbath : servir Hachem dans la peur ?

Rédigé le Mardi 23 Août 2016
La question de David P.

Bonsoir,

Lors de la 'Amida du soir de Chabbath, j'ai remarqué que le texte de la 'Hazara nous demande de servir Hachem avec crainte et peur, mais à aucun moment avec Sim'ha - joie.

Or, les malédictions nous tomberaient dessus à cause du manque de joie dans la 'Avodat Hachem, alors comment expliquer cette omission ? S'agit-il de crainte et de peur à avoir dans la 'Amida, ce qui n'exclurait pas la Sim'ha dans l'accomplissement des Mitsvot ?

Merci d'avance.

La réponse de Rav Avraham GARCIA
Rav Avraham GARCIA
8142 réponses

Chalom Ouvrakha,

Il n'y a aucune contradiction entre la crainte et la joie, car la Torah qui nous demande, à plus de 13 reprises (Rokéa'h Hilkhot 'Hassidout Chorech Léyira - Dévarim 6-13 et 2 et 24, ainsi que chapitre 8-6), de craindre D.ieu, nous demande de Le servir avec joie (Ki Tavo 28-47) et amour.

Il faut donc comprendre que le crainte est une condition qui nous permet de pouvoir exercer les Mitsvot dans la joie et ne pas déraper dans une joie exagérée et sans limite qui se traduirait par légèreté d'esprit, ce qui n'est pas acceptée par la Torah (voir 'Alé Chour tome 2 page 496).

Le Talmud Yérouchalmi (Brakhot 9-5 rapporté dans le Tossafot Sota 22b) nous écrit qu'il faut servir Hachem avec amour (joie) et crainte, car si on en vient à se familiariser et à repousser Hachem, on possèdera cette réserve de crainte qui nous rappellera qu'on ne peut pas se permettre de tomber (traduction libre).

Le Rav Yossef Dov Ber Soloveitchik dans son livre le Beth Halévy (Béréchit) nous explique longuement que la crainte d'Hachem est la prise de conscience qu'Il nous maintient constamment en vie a chaque seconde (Emouna) et que l'on a peur qu'Il nous lâche, 'Hass Véchalom, nous sommes à la fois reconnaissants de Ses bienfaits, et en même temps nous espérons qu'Il ne nous lâche pas.

Cet état d'âme a eu lieu lorsque les Bné Israël ont traversé la mère rouge; ils étaient entre deux montagnes d'eau, c'était un moment d'Emouna parfaite ("Vayaaminou Bachem"), et la foi d'une crainte absolu ("Vayirou Ha'am Ete Hachem")... Ils étaient joyeux d'être sauvés et craignaient Hachem au même moment. Il n'y a rien de paradoxal entre la crainte et la joie.

Kol Touv.

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