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'Amida : comment se prosterner ?

Rédigé le Mardi 26 Décembre 2017
La question de Claude David N.

Bonjour Rav,

Durant la 'Amida, j'ai vu un fidèle se courber au moment de "Modim" à pratiquement 40 cm du sol, en conservant les jambes droites.

Y a-t-il une façon précise de se courber ou est-ce selon la volonté de chacun ?

Y a t-il des "limites" ou une convention à ne pas dépasser ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

La manière de se courber durant la 'Amida est soumise à des lois bien précises. Voir Choul'han 'Aroukh, chapitre 113, Halakha 4-7.

Selon les Séfarades

1. En disant Baroukh, on fléchit [d’après certains : les genoux et] le buste de telle sorte que le dos forme un arc et que les vertèbres de la colonne se fassent remarquer.

2. En disant Ata, on baisse la tête.

3. Se courber davantage et approcher sa tête jusqu'à la ceinture [ou, à 40 cm du sol, n'est pas bien. Voir Choul'han 'Aroukh, chapitre 113, Halakha 5.

4. En disant le mot Hachem, on ne reste pas courbé. On redresse, tout d’abord, la tête, avec douceur, ensuite, le buste [selon le Ari zal et le Ben Ich ‘Haï : l’inverse], et on prononce le Nom d’Hachem.

Selon les Ashkénazes

1. En disant Baroukh, on fléchit les genoux.

2. En disant Ata, on courbe le dos [et la tête légèrement. Dérekh Ha’haïm rapporté dans Otsar Hatefilot, volume 1, page 308 et Pisské Techouvot, chapitre 113, note 14] de telle sorte que le dos forme un arc et que les vertèbres de la colonne se fassent remarquer.

3. En disant le mot Hachem, on ne reste pas courbé. On redresse, tout d’abord, la tête, avec douceur, ensuite, le buste, et on prononce le Nom d’Hachem. D’après certains [apparemment : minorité], on se redresse tout en prononçant le Nom d’Hachem [en chemin vers l’arrière]. Voir Michna Broura, édition Dirchou, chapitre 113, passage 12, note 16.

A ce sujet, voir, Ben Ich ‘Haï, année 1, Parachat Béchala’h, Halakha 6, Halakha Broura, volume 6, pages 130-131, Siddour Ich Matslia’h [édition 5765], page 136 - introduction à la ‘Amida, Pisské Techouvot, chapitre 113, passage 3.

Le Maharal fait remarquer que cette position rappelle celle du fœtus dans la matrice. Il est, alors, totalement dépendant de sa maman. C'est ainsi que nous devons ressentir face au Maître du monde durant nos prières.

N.B.

Le fidèle que vous avez aperçu, n’est absolument pas orgueilleux. Il ignore sûrement ces Halakhot. Qu'Hachem le protège et le bénisse.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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