Chalom Rav,
Pour quelle raison le fait de dire "Amé" au lieu d'Amen à la bénédiction d'un petit ne pose pas un problème de "Amen 'Hatoufa" (un Amen non valable) ?
Merci beaucoup.
Bonjour,
Voici l'explication de la Halakha dont il est question :
Selon la Halakha, il est permis de répondre Amen après avoir entendu un enfant réciter une bénédiction. Voir Choul'han 'Aroukh, chapitre 215, Halakha 2.
Cette Halakha est en vigueur uniquement si l'enfant "sait" à qui sont adressées les bénédictions. Michna Broura, passage 16.
L'âge en question fait l'objet d'un débat parmi les décisionnaires : à partir de 5-7 ans, selon l'enfant. Voir Yabi'a Omer, volume 8, question 25, passage 8.
Avant cet âge, il est interdit de répondre Amen.
Si l'on a un doute à propos de l'enfant [quel âge a-t-il ?, sait-il à qui sont adressées les bénédictions ?], il ne faut pas répondre Amen. Voir Or Létsion, volume 2, chapitre 14, passage 33.
Certains décisionnaires répondaient, tout de même, "Amé" lorsqu'un enfant de 3-4 ans récitait une bénédiction, ceci afin de lui apprendre l'importance de répondre Amen [bien entendu, l'enfant ne s'apercevait pas du changement dans la prononciation]. Voir Pisské Tchouvot, chapitre 215, note 46.
Dans un tel cas, il ne s'agit pas d'un "Amen 'Hatoufa" étant donné que selon la Halakha, il n'est pas obligatoire de répondre.
Selon ces décisionnaires, il est permis d'agir de la sorte en cas de doute.
Dans plusieurs communautés, on répond Amen à la Bénédiction d'un enfant dès qu'il est mesure de la réciter. Pour plus d'explications, voir Even Israël [Rabbi Israël Ya'acov Fisher ], volume 8, question 14.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.