Bonjour Rav,
La Torah nous dit que Erets Israël se mérite avec des épreuves.
Par ailleurs, la Torah nous défend de rentrer de son gré dans une épreuve quelconque.
Si aller en Erets implique des épreuves, ai-je le droit de rentrer dans ce choix ?
Merci.
Bonjour,
Le premier enseignement que vous mentionnez figure dans le Midrash Rabba, chapitre 1, paragraphe 1 sur Chémot et dans le Talmud Brakhot 5a.
Dans cette référence, le mot Yissourim signifie difficultés, souffrances.
Le second enseignement figure dans le Talmud Sanhédrin 107a.
Dans cette référence, le mot Nissayone signifie épreuve [dans le sens de : "examen" pour éprouver ou tester la qualité ou le niveau d'une personne].
Sur la base de ces données, il est possible d'affirmer ce qui suit :
Première réponse
Il est interdit de souhaiter être mis à l'épreuve. C'est d’ailleurs la raison pour laquelle, tous les matins, nous prions Hachem pour être épargnés des épreuves, car il n'est pas certain que l'on réussira à les surmonter. Voir Talmud Kiddouchine 81b.
Nos Sages, les 'Hakhamim, affirment que David Hamélèkh n'a pas remporté son épreuve. Voir Talmud Sanhédrin 107a.
Avraham Avinou a subi 10 épreuves, certes, mais c'est Hachem qui les lui a imposés.
Cependant, dans un processus de Techouva, il n'est pas interdit de se faire "souffrir" afin d'obtenir le pardon de ses fautes antérieures. Il y a de nombreux détails à ce sujet. Voir Gam Zou Létova, pages 78-124 et Pélé Yoets, chapitre Yissourim.
Celui ou celle qui décide de monter en Israël accomplit une Mitsva.
Si l'accomplissement d'une quelconque Mitsva risque d'entraîner des efforts, des difficultés ou des épreuves, cela n'est aucunement interdit. Dans la Halakha, il y a des détails à ce sujet.
Nos Sages disent que la récompense de nos Mitsvot dépend des efforts fournis et des difficultés rencontrées.
Voir Pirké Avot, chapitre 5, Michna 23.
Seconde réponse
Les épreuves à surmonter en restant en dehors d'Israël sont bien plus graves que celles que l'on a à surmonter en se trouvant en Israël.
Donc, le fait de monter en Israël ne constitue pas une interdiction.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.