Bonjour Rav,
Au sujet de la 'Akédat Its'hak, Isaac Abravanel aurait écrit la phrase suivante : "C'est la ligature d'Isaac qui est pour toujours sur nos lèvres et dans nos prières, car en elle réside toute la force d'Israël et son mérite devant Hachem."
Est-ce exact, ou bien avez-vous une autre citation courte soit de lui soit d'un autre de nos Sages ?
Merci beaucoup, et Kol Touv.
Chalom Ouvrakha,
Cette phrase à laquelle vous faites allusion est certainement celle du Rav Ména'hem Rékanati (sur la Torah, Parachat Vayéra 22, 14, page 26, et Parachat Terouma 27, 1), qui nous dit qu'il y a des anges accusateurs qui ne permettent pas à nos prières d'être acceptées, et ce n'est que par le mérite de la 'Akédat Its'hak que nos requêtes peuvent être agrées.
Le Rav Dessler (tome 2, page 192) ainsi que son élève, le Rav Miller, dans son livre Chi'ouré Léyom Hachabbath (Parachat Pékoudé), nous expliquent que, dans chaque prière, il y a une forme de rébellion puisque, en quelque sorte, on n'accepte pas ce qu'Hakadoch Baroukh Hou nous a envoyé, et on demande plus de bonheur et moins de souffrance... Pourtant, Hachem sait exactement ce qui est bon et mauvais pour nous ! Et c'est en quelque sorte ce que les anges accusateurs disent, et, ainsi, ils empêchent nos prières d'être acceptées.
La prière ne peut être que si on a au préalable fait l'abnégation de sa personne, de son égoïsme ou égocentrisme, et que l'on accepte, même sans comprendre, ce qu'Hachem nous donne. Si l'on prie dans cet état d'esprit, la prière a des chances d'être acceptée. Et cette force (d'abnégation de soi), nous l'avons hérité d'Its'hak, lors de la 'Akéda. C'est donc par son mérite que nous pouvons prier.
Kol Touv.