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"Aide-toi, le Ciel t’aidera", jusqu'où ?

Rédigé le Mercredi 4 Décembre 2024
La question de Anonyme

Bonjour,

Il est mentionné "Aide-toi et le Ciel t’aidera".

Jusqu’où la notion de "aide toi" doit aller avant que cela devienne un manque de Bita'hon (confiance en D.ieu) ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
41454 réponses

Bonjour,

L'origine de cette expression se trouve dans le Midrash Rabba, chapitre 5, passage 2 sur Chir Hachirim et dans le Yalkout Chimoni - Chir Hachirim, passage 988.

Nos Sages, les 'Hakhamim, nous invitent, tout d'abord, à savoir que dans ce monde, il faut agir. Il n'est pas permis d'espérer que des résultats seront obtenus sans efforts personnels; que ce soit sur le plan spirituel ou sur le plan matériel. Et bien entendu, l'aide d'Hachem devrait, sans aucun doute, s'en suivre.

La question qui se pose est de savoir jusqu’où aller dans les efforts avant qu'ils ne deviennent un manque de confiance en Hachem ou des efforts superflus, inutiles, voire interdits et condamnables.

Nos maîtres se sont prononcés à ce sujet en disant que plus la personne est méritante, moins ses efforts à investir seront importants. En d'autres termes, le volume d'efforts à fournir dépend du niveau spirituel de chacun / chacune.

Connaître la limite précise n'est pas toujours une tâche facile, il faut prier pour cela et, éventuellement, s'adresser à une autorité rabbinique.

L’effort devient un manque de confiance en Hachem : 1. Lorsqu’il n'est pas accompagné d’humilité et lorsque l'on oublie l'existence de Hachem et Son aide dans les moindres détails et les moindres gestes de notre vie. Il faut être pleinement conscient que les moindres résultats dépendent de Hachem et non de nos efforts et sont le fruit de Sa bénédiction, 2. Lorsque l'on s’inquiète d'une manière exagérée ou lorsque l'on désire tout contrôler d'une manière "excessive'. L'auteur du 'Hovot Halevavot développe ingénieusement ce sujet dans son Cha'ar Habita'hone, voir ici.

Il ne faut surtout pas négliger l'importance de la prière car la reconnaissance de nos limites et une constante humilité vis-à-vis de la providence divine sont les conditions sine qua non d'une écoute "empathique" et "bienveillante" de nos prières.

Le Rav Munk écrit : "Il ne faut pas faire intervenir, dans la conjoncture humaine, les seuls facteurs matériels. Il importe de ne jamais oublier que le concours du Créateur est indispensable à n'importe quelle réussite, et si nous nous appuyons sur cette confiance en Lui en ayant conscience que toute notre vie s'accomplit en présence de D.ieu et suivant Son dessein, nous pourrons "dormir tranquilles".

L'agriculteur peut planter, arroser et prendre soin de son champ, mais sans pluie et sans soleil, rien ne poussera. Il ne fait que préparer la terre; c'est Hachem qui s'occupe du reste !

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Midrach Rabba, Yalkout Chimoni.
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3 commentaires

André B.
09/12/2024 - 16h40
Il ne s'agit pas de changement de circonstance mais de notre être et de nos devoirs.
Rav Gabriel D.
09/12/2024 - 15h11
Très cher André B.
Un jour, nous consommons des repas copieux; un jour, nous devons jeûner !
Un jour, nous devons être joyeux; un jour, nous devons être triste.
Un jour, nous devons nous asseoir sur des bancs, comme des princes; un jour, nous [...] lire la suite du commentaire
Très cher André B.
Un jour, nous consommons des repas copieux; un jour, nous devons jeûner !
Un jour, nous devons être joyeux; un jour, nous devons être triste.
Un jour, nous devons nous asseoir sur des bancs, comme des princes; un jour, nous devons être assis sur le sol.
Un jour, nos ancêtres, se reposent dans le désert, durant des mois; un autre jour, durant des années et un autre jour, durant quelques heures.
C'est ça le peuple juif !
On n'est rien, on nous apprend à être entièrement dépendant du Créateur !
André B.
09/12/2024 - 15h04
Un jour nous ne sommes rien, nous n'existons pas. Un autre jour nous devons agir. cherchez l'erreur
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