Bonjour Rav,
Est-ce que l'on s'est acquitté de son obligation de lire certains textes sacrés (je fais référence par exemple aux Kétorèt avant la Téfila ou Chnaïm Mikra Vé'had Targoum), si cela a été fait dans des conditions interdites, telles qu'en ayant envie d'aller aux toilettes, avec les mains impures, ou dans un lieu avec des saletés ?
Est-ce qu'il faut les recommencer dans les conditions adéquates ou ce n'est pas la peine, bien que cela n'ait pas été réalisé de la meilleure façon ?
Kol Touv.
Chalom Ouvrakha,
Si on a envie d’aller aux toilettes et que l’on peut se retenir 72 minutes, dans la prière mieux vaut arrêter à moins que l’on ne puisse s’interrompre ('Amida ou quand le temps du Chéma' risque de passer). Si on ne s’est pas interrompu, la prière est valable. Si on étudie (comme lire Chnaïm Mikra), on n’est pas obligé d’arrêter.
Si on ne peut se retenir 72 minutes, si on a continué, cela est valable (Biour Halakha "Koré" Siman 92, et Halikhot 'Olam, tome 1, p. 39). Par contre, on recommencera la 'Amida quand on a envie d’aller à la selle.
D’après le Ben Ich 'Haï (Vayétsé 1) et le Kaf Ha'haïm (3, 48), il faut toujours s’arrêter, car, sinon, c’est une Mitsva Habaa Ba’avéra.
Pour les mains impures, on a le devoir de faire Nétila sans Brakha avant chacune des trois prières (Choul'han 'Aroukh 92, 4).
Avant la Nétila du matin, lorsqu'on est encore en pyjama, on a le droit de dire le Nom d’Hachem (Choul'han Aroukh, 4, 23), mais on évitera car le Zohar l'interdit (Or Létsion, tome 2, 1, 8). Si on l’a déjà fait, c’est donc valable.
Si les mains ont été en contact avec un endroit caché, il faut faire Nétila, si on ne l’a pas fait, c’est valable. (Ch. Ar. 92, 5-6).
Dans un lieu où il y a des saletés : si on a récité le Chéma' ou la 'Amida en présence d’excrément, la prière n’est pas valable, à moins qu’on ne s'en soit rendu compte qu’après et qu’il n’y avait pas lieu de se méfier (Choul'han 'Aroukh 76, 7).
Pour d’autres sortes de saletés, selon le Choul'han 'Aroukh, il n’y a pas besoin de refaire sa prière, mais, d’après le Michna Broura (76, 33), on recommence.
Kol Touv.