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Acheter un vin Cachère dans un magasin vendant du Taref

Rédigé le Vendredi 17 Janvier 2020
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

A-t-on le droit d'acheter du vin Cachère dans un magasin vendant également du vin non-Cachère et appartenant à un juif ?

Y a-t-il une incidence si le magasin est en Israël ou en-dehors d'Israël ?

Qu'en est-il du Duty-free ?

Merci Rav.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40334 réponses

Bonjour,

Cela est permis, que ce soit en en France ou partout ailleurs dans le monde.

Explications :

Dans le monde entier, il est habituel d'acheter des produits Cachères et des bouteilles de vin Cachère [fermées] chez des commerçants ayant, sur leurs rayons, des aliments non-Cachères.

Il n'y a pas lieu de craindre au Marit Ha'ayin [induire en erreur ceux qui vous verraient, etc.], étant donné que tout le monde sait qu'il y a des produits Cachères proposés à la vente chez ces commerçants.

C'est pourquoi, les juifs du monde entier pénètrent dans les Duty-free pour acheter des alcools et d'autres produits dont la consommation est permise - même si, apparemment, le propriétaire est un juif [nos maîtres traitent de la question concernant l'achat de 'Hamets après Pessa'h].

Voir Pa'amé Ya'acov, volume 64, Nissan, 5767, pages 118-142 et Rats Katsvi [Rav Tsvi Reyzman] - Béma'galé Hachana, volume 2, édition 5774, réponse 13.

Un point à éclaircir :

Est-il permis d'acheter des produits dans un magasin appartenant à un juif commercialisant des aliments non-Cachères ? Cela ne l’encouragerait-il pas à s'enraciner dans la faute ?

Il est à noter que, de nos jours, le vin fabriqué par des non-juifs est interdit au titre de l'interdiction Stam Yénam.

Cette interdiction est d'ordre rabbinique - Midérabanane. Voir Talmud 'Avoda Zara 29b.

L'interdiction de commercialiser des aliments non-Cachères est en vigueur, uniquement, lorsqu'ils sont interdits Mine Hatorah, mais non sur ordre rabbinique. 

Voir Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 117, fin de la Halakha 1.

Il est, certes, interdit de tirer profit du Stam Yénam et le propriétaire transgresse une interdiction [et il ne faudrait pas l'encourager en achetant dans son magasin]. Mais étant donné que, de nos jours, les idolâtres ne courent pas les rues, l'interdiction de tirer profit du Stam Yénam n'est pas en vigueur, d'après certains décisionnaires.

Voir Rama et Taz, passages 1-2 sur Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 123, Halakha 1.

Il est vrai que, selon les décisionnaires Séfarades, l'interdiction [du profit de Stam Yénam] reste en vigueur, mais il est possible de s'appuyer sur l'avis précité pour permettre l'accès au magasin afin d'acheter des produits Cachères.

Le propriétaire du magasin en question pourrait vendre, également, des aliments interdits Mine Hatorah [viande, charcuterie, poisson non-Cachères, etc.], mais l'habitude est, tout de même, d'adopter une attitude permissive et de faire ses achats [permis] chez un tel un commerçant.

Tout n'a pas été dit à ce sujet.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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