Logo Torah-Box
Cliquez-ici !
Cliquez-ici !

Accouchement Chabbath : devons-nous nous rapprocher de l'hôpital ?

Rédigé le Jeudi 5 Février 2015
La question de Anonyme

Chalom Rav,

Une femme enceinte, pour qui les chances d'accouchement un jour de Chabbath sont très fortes, a-t-elle l'obligation de "déménager" le vendredi pour s'installer dans un endroit proche de la maternité afin de ne pas profaner le Chabbath ou peut-elle rester malgré tout, chez elle, avec de fortes chances de devoir profaner le Chabbath ?

Merci beaucoup.

La réponse de Rav Freddy ELBAZE
Rav Freddy ELBAZE
1968 réponses

Chalom,

Une chose est claire : dans tous les cas où il y a Pikoua'h Néfech (danger de mort), l'interdiction de profaner le Chabbath n'est plus en vigueur. C'est pourquoi, si une femme ressent de fortes contractions un jour de Chabbath, elle a le devoir de téléphoner à un taxi ou une ambulance pour la conduire à la maternité. Plus encore, son mari ou une proche parente peuvent l'accompagner si elle en ressent le besoin (voir Iguérot Moché 132).

Concernant notre problématique, le Gaon et grand décisionnaire Rav Vozner (Chevet Halévy 8, 88) a tranché que si ceci occasionnait trop d'embarras et d'efforts, il était permis de rester chez soi (avec le risque de "transgresser" le Chabbath).

Ainsi a tranché l'Admour de Tsanz dans Divré Yatsiv (175), en avançant le principe de "Mélakha Chééna Tsrikha Légoufa", c'est-à-dire que le moyen de locomotion n'est pas, dans notre cas, un but en soi (contrairement à une ballade), le véritable but étant de sauver sa propre vie. Par conséquent, la profanation chabbatique devenait d'ordre Rabbinique, donc plus permissive en cas de nécessité.

Notre maître Rav Ovadia Yossef, après avoir rapporté l'avis des deux maîtres susmentionnés, a tranché qu'à priori, il fallait malgré tout abandonner sa maison depuis le Vendredi pour passer le Chabbath dans un hôtel proche de la maternité. Ceci à condition de ne pas occasionner trop de perturbation, dans lequel cas la femme pourra rester chez elle pour attendre l'heureux évènement (qui n'aura pas lieu à coup sûr le Chabbath).

Kol Touv.

Le Kaddich

Le Kaddich

Prenez votre souffle et explorez les profondeurs du Kaddish. Une des prières les plus célèbres et les plus récitées au monde.

acheter ce livre

Avez-vous aimé ?

1 commentaire

David F.
01/12/2021 - 10h48
Est ce qu'on peut comprendre dans le "trop de perturbation," le SURCOUT FINANCIER d'aller dans un hotel avec toutes les contraintes de casheroute et d'alimentation (pour la France) ?

Appeler les urgences à Shabat si ma partenaire doit accoucher ou [...] lire la suite du commentaire
Est ce qu'on peut comprendre dans le "trop de perturbation," le SURCOUT FINANCIER d'aller dans un hotel avec toutes les contraintes de casheroute et d'alimentation (pour la France) ?

Appeler les urgences à Shabat si ma partenaire doit accoucher ou si je ressens un danger vitale.

Il y a un élément de votre réponse qui me paraît pas exhaustif, en cas de contraction ou perte des eaux vous écrivez : "elle a le devoir de téléphoner à un taxi ou une ambulance pour la conduire à la maternité." Sans appeler les secours est ce que l'époux peut l'amener directement avec son propre véhicule à la maternité où est ce qu'elle doit elle seule transgresser le shabbat en téléphonant et en allant dans un véhicule d'urgence appartenant pas à la famille.
Contactez-nous sur WhatsApp