Chalom Rav,
A-t-on le droit d'accompagner un juif s'acheter de la nourriture non-Cachère ?
Par exemple si l'on est dans un groupe de personnes (juifs et non-juifs) et qu'ils décident de se rendre à la cafétéria pour acheter un goûter, peut-on rester dans le groupe ?
Qu'en est-il s'il s'agit d'un distributeur ?
Merci d'avance pour votre réponse.
Bonjour,
Le fait même de garder le silence alors que vous avez l’obligation de « réprimander » votre prochain - sans lui causer la moindre gêne - est en soi une faute, puisqu’il est obligatoire de « sauver » son prochain des flammes de la tentation interdite.
Voir Vayikra, chapitre 19, verset 17 et Harimou Mikhchol, chapitre 7, Halakha 4.
D’autre part, étant donné que vous avez l’obligation d’informer votre prochain de la gravité de l’action qu’il est sur le point de commettre, si vous gardez le silence, vous risquez d’être considéré comme l’ayant fait fauter, si vos paroles douces auraient pu l’influencer dans le bon sens.
Voir Harimou Mikhchol, chapitre 25, Halakha 44-45.
Il en est de même si votre ami se dirige vers un distributeur automatique.
Explications :
Chacun a son libre-arbitre, certes, mais vous risquez d'être à l’origine de toutes les fautes que votre ami commettrait si vous ne l’informez pas de son erreur. La Torah nous dit :
« Devant un aveugle tu ne placeras pas d’embûche ». Vayikra, chapitre 19, verset 14.
Mis à part son sens littéral, ce verset nous enseigne la leçon suivante :
Chacun d'entre nous a l'obligation de veiller au bien-être matériel et spirituel de son prochain.
C'est pourquoi, il est interdit d'amener son ami à fauter ou de contribuer à ce qu'il fasse une action interdite [c’est lui tendre un piège et le faire trébucher].
Voir Rachi, passage Vénassa Ète 'Avona sur Bamidbar, chapitre 30, verset 16 et Le ‘Houmach, édition Edmond J. Safra, page 700.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
