Bonjour Rav,
Je sais qu'un jour "au ciel" équivaut à 1000 ans sur terre.
Mais, dans ce cas, à quoi ça sert de faire les prières à un défunt alors qu'il sera déjà jugé ?
Car les Kaddich (par exemple) durent un an, or, un an équivaut à 365 000 au ciel, donc il n'y a aucun intérêt, vu que le défunt sera déjà jugé.
Merci.
Bonjour,
Les bienfaits des prières récitées en faveur des défunts sont mentionnés dans les écrits de nos Sages.
Ces prières ont un impact durant la première année qui suit le décès, le jour du premier anniversaire du décès, mais aussi durant toutes les années suivantes.
Il en est de même pour les actions méritoires accomplies par leurs descendants et par les personnes leur « offrant » certains mérites [notion de Ilouy Néchama - Léilouy Nichmat].
Choul’han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 284, Halakha 7, Choul’han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 621, Halakha 6, Talmud Sota 10b et Tossefot, passage « Déayté », Midrash Tan’houma [édition Varsovie], début de la Parachat Haazinou, Guéchèr Ha’haïm, volume 1, chapitres 31 et 32, Pisské Techouvot, chapitre 621, passages 5-7.
Nous savons que le jour de Yom Kippour, nous obtenons le pardon de nos fautes si nous faisons une Techouva sincère.
Mais le jour de Yom Kippour est également un jour de pardon pour ceux qui ne sont plus de ce monde. Même longtemps après leur décès, les morts sont « jugés » et peuvent être « récompensés », « décorés », ou accéder à des niveaux non encore atteints.
Nos maîtres font remarquer que, dans la Torah, le mot Kippour est au pluriel : « Yom Hakippourim ». Voir Vayikra [Le Lévitique], chapitre 23, versets 27 et 28. Cela fait allusion au fait que c’est un jour de plusieurs pardons : pour les vivants et ceux qui ne le sont plus. Voir Baère Hétev, passage 8 et Michna Broura, passage 18, sur Choul’han ‘Aroukh, chapitre 621.
N.B.
Le calcul que vous faites dans votre question n’influe en rien sur les décisions du Tribunal céleste, car les points de repère utilisés sont ceux de la terre.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.