Bonjour,
Mes questions concernent essentiellement la Mitsva de la Tsédaka.
1. Est-elle liée au montant que l'on donne ?
2. Une personne aisée et une personne qui est dans le besoin donne exactement la même somme, la valeur de leur Mitsva est-elle identique ?
3. Une personne donne par exemple 100 euros en une fois, la Mitsva a-t-elle la même valeur que donner 10 fois 10 euros ?
4. Si nous donnons une certaine somme de Tsédaka à un organisme intermédiaire et que cet organisme perd la somme d'argent (vol, etc...), la Mitsva a-t-elle pris tout de même effet ? La Mitsva prend effet lorsque nous donnons à cet organisme ou lorsque l'organisme le transmet aux pauvres ?
5. Si nous donnons la Tsédaka à un pauvre qui l'utilisera à mauvais escient, a-t-on fait la Mitsva de la Tsédaka ?
6. Si nous voyons un pauvre, et que par un sentiment de peine, nous donnons, est-ce la même valeur que de donner "Lichma" (le don est plus le fruit d'une peine, que la volonté de faire une Mitsva) ?
Chalom,
1. La Mitsva de Tsédaka n'est pas liée au montant que l'on donne. Nos Sages disent : que la somme soit importante ou modeste, pourvu que l'on élève son cœur vers le ciel.
2. Non.
3. Dans la plupart des cas : oui.
Cependant, le Rambam fait remarquer que dans certain cas, il est préférable de donner 10 fois 10 euros afin de combattre le mauvais penchant et s'habituer à donner la Tsédaka plus facilement.
4. Il va sans dire que la Mitsva prend effet à partir du moment où l'argent arrive dans les mains de la personne nécessiteuse.
Si l'organisme intermédiaire perd l'argent, le Créateur du monde prend cela en considération et récompense tout de même le donateur.
5. Si l'on sait que la personne va utiliser l'argent à mauvais escient, il ne faut pas lui donner de la Tsédaka. Dans une telle éventualité, l'action n'a aucune valeur.
D'après certains décisionnaires, il en est de même si l'on ne connaissait pas le comportement de la personne (Yad Rama sur Baba Batra 9b). A ce sujet, voir Cha'aré Tsédek Chapitre 4, note 42 et 65.
Attention : Les personnes transgressant les commandements de la Torah par ignorance ne rentrent pas dans le cadre de cette question.
6. Il est évident qu'au moment de l'accomplissement d'une Mitsva, il faut penser uniquement à l'ordre de Hachem nous ayant ordonné de l'accomplir. Si le don est plus le fruit d'une peine, que la volonté de faire une Mitsva, cela peut porter atteinte à la valeur de la Mitsva.
Kol Touv.