Chalom,
J'ai lu dans un livre que l'on pouvait se couper les cheveux au bout d'un mois pour le deuil de ses parents si quelqu'un nous dit de le faire.
Mais si personne ne nous le dit, comment fait-on ?
Chalom Mme,
1. Effectivement, il est interdit à un endeuillé de se couper les cheveux ou de se raser la barbe ou toute autre pilosité, même sur les parties du corps considérées comme « dissimulées », pendant toute la période des trente jours de deuil, à partir du jour de l'enterrement.
2. L’endeuillé peut se raser après 30 jours pour la perte d’un proche, mais pour la perte d’un père ou d’une mère, il devra attendre jusqu’à ce que ses amis le sermonnent pour qu’il le fasse. (Choul’han ’Aroukh Yoré Dé’a, Chap.390, §4 ; Ora’h ’Haïm, Chap.548, §9)
3. L’admonestation dont parlent nos Sages concerne le cas où l’endeuillé a laissé pousser sa barbe ou ses cheveux et qu’il faille lui faire remarquer : « Ils sont trop longs », « Va chez le coiffeur », ou « Comme c’est étrange », etc. (Divré Sofrim, p.573)
4. S’il n’y a personne pour l’admonester, il peut se raser deux mois après l’enterrement, même sans admonestation. (Yabi'a Omer, T.1, Yoré Dé’a, Chap.25, §7)
5. Une femme en deuil pour la perte de son père ou de sa mère a le droit de se couper les cheveux après les 7 jours de deuil, qu’elle soit mariée ou célibataire. Elle peut à plus forte raison s’épiler les endroits « dissimulés » pour les besoins d’une immersion au Mikvé. (Choul’han ’Aroukh, Yoré Dé’a, Chap.390, §5 ; ’Haïm Chaal, T.1, Chap.2)
Source : "Deuil : Cycle d'une Vie Juive", aux Editions Torah-Box
Kol Touv.