Bonjour Rav,
Dans la Parachat Bo, la Torah rapporte une question posée par un enfant au sujet de la signification de la fête de Pessa'h : "Ma 'avoda hazot la'hem ?" (Chémot 12:26).
La Haggada reprend cette même question et l'attribut à l'enfant "Racha'".
1ère question : Pourquoi attribuer cette question à cette catégorie d'enfant, alors que la Torah ne semble pas donner d'indication allant dans ce sens ?
De plus, la Haggada répond à cette enfant par le verset "Bahavour zé 'assa Hachem li..." (Chémot 13:8).
Pourtant, la Torah nous donne la réponse à donner à cette question dans le verset qui suit cette même question : "Zéva'h Pessa'h hou la Hachem passa'h..." (Chémot 12:27).
2ème question : Pourquoi cette différence de réponse entre la Torah et la Haggada ?
3ème question (toujours sur le passage des 4 enfants) : D'où la Haggada rapporte la question de l'enfant 'Hakham ? Et d'où rapporte-t-elle la réponse à cette question "Ein maftirine..." ?
Merci d'avance pour ces éclaircissements.
Chalom,
1ère question : il apparait dans la Haggada que nos Sages ont su, de par la formulation même de la question, déceler qu'il s'agit d'un Racha' car ils lui ont répondu en soulignant le mot "Lakhem" (vous) qu'il a employé, comme forme d'auto-exclusion.
2ème question : il apparait que le rédacteur de la Haggada a souhaité essentiellement fournir des réponses adaptées aux différents types d'enfants présents dans une soirée de Séder. Il nous a donné une sorte de "feuille de route" pour nous aider à accomplir la Mitsva de ce soir-là qui est d'éduquer nos enfants. Il ne s'est donc pas forcément intéressé aux réponses que la Torah fournit mais plutôt ce qu'il pouvait en tirer dans un cadre éducatif.
3ème question : la question de l'enfant 'Hakham apparait dans le verset : sa formulation même montre son niveau de connaisance, qu'il cherche à augmenter, il distingue plusieurs sortes de MItsvot, 'Edot, 'Houkim et Michpatim. Nos Sages nous recommandent donc de lui fournir une réponse pointue qui sied à sa soif de connaissances : le Korban Pessa'h (sacrifice) doit être consommé à satiété, une loi peu connue.
Kol Touv.