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2 questions sur le Ma'asser Chéni

Rédigé le Mercredi 24 Février 2016
La question de Nathalie A.

Chalom,

Ma question porte sur le Ma'asser Chéni.

Le propriétaire prélève le Ma'asser Chéni et le transporte et le consomme à Jérusalem si le Temple existe. Si ce transport est difficile, il peut le racheter par de l'argent qu'il consacrera pour acheter de la nourriture et la consommer à Jérusalem.

Comment fait-il pour le racheter ? Il donne l'argent à qui ?

Et que devient la récolte du Ma'asser Chéni si le propriétaire ne peut pas le transporter et le consommer à Jérusalem ?

Toda Rabba pour votre réponse.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
39010 réponses

Bonjour,

Si vous désirez étancher votre soif à ce sujet, je vous conseille vivement de lire attentivement les explications du Rambam dans Seder Zraïm, Hilkhot Ma'asser Chéni Vénéta Révaï, chapitres 1 à 11.

Ci-dessous, la réponse à vos questions :

Tant que le Ma'asser Chéni est investi de Kédoucha, il est strictement interdit de le consommer en-dehors de Yérouchalaïm.

La Torah donne plusieurs raisons qui pourraient rendre trop difficile le voyage à Yérouchalaïm pour apporter le Ma'asser Chéni. Voir Dévarim, chapitre 14, verset 24.

Dans une telle éventualité, il est possible de transférer la Kédoucha du Ma'asser Chéni sur une somme d'argent équivalente à la valeur des fruits.

Cette procédure se nomme : le "Pidyone", habituellement traduit par rachat [mais en fait, c'est une "libération" de la Kédoucha qui est transférée sur la somme d'argent].

Si c'est le propriétaire des fruits qui réalise le Pidyone, il a l'obligation de transférer la Kédoucha sur une somme d'argent dont la valeur est supérieure d'un quart de la valeur des fruits. Si le Ma'asser vaut 4 chékel, il faudra transférer la Kédoucha sur une somme équivalente à 5 chékel. Voir Michna Ma'asser Chéni, chapitre 4, Michna 3 et Rambam, Hilkhot Ma'asser Chéni Vénéta Révaï, chapitre 5, Halakha 1.

La somme d'argent est placée aux côtés du Ma'asser Chéni et l'on dit : "Hama'ot Haélou Ta'hat Hapérot Haélou" - "Cette somme d'argent remplace ces fruits".

Avant de réaliser le Pidyone, il faut réciter une Brakha. Voir Rambam, Hilkhot Ma'asser Chéni Vénéta Révaï, chapitre 4, Halakha 3 : "...Acher Kidéchanou Bémitsvotav Vétsivanou 'Al Pidyone Ma'asser Chéni".

Après la procédure du Pidyone : 1. les fruits deviennent 'Houline - ils ne sont plus investis de Kédoucha et sont consommables en-dehors de Yérouchalaïm. 2. L'argent du Pidyone est soumis à des lois bien strictes.

Vous écrivez :

"Et que devient la récolte du Ma'asser Chéni si le propriétaire ne peut pas le transporter et le consommer à Jérusalem ?"

Réponse : Si la fête de Pessa'h de la quatrième année suivant la Chemita ou de la l'année de la Chemita arrivent et que le Ma'asser Chéni n'a toujours pas été consommé, d'une manière ou d'une autre, il faut procéder au "Bi'our" [faire disparaitre en les brûlant ou en les jetant à la mer]. Voir Rambam, Hilkhot Ma'asser Chéni Vénéta Révaï, chapitre 11, Halakha 8.

Prions tous pour que le Beth Hamikdach soit vite reconstruit afin que l'on puisse accomplir cette Mitsva dans la joie et le bonheur.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Rabbi Moché Ben Maimon (Rambam).
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