Bonjour,
J'ai plusieurs questions concernant la fin de la Parachat Emor et la querelle entre le Mékalel (celui qui maudit) et un homme de la tribu de Dan.
- Pourquoi Rachi dit-il qu'il a du se convertir alors même qu'il était fils d'une mère juive ?
- Dans l'explication rapportée par Rachi sur la Baraïta, pourquoi le Beth-Din de Moché ne lui a pas attribué un camp lors de son verdict ? Les vrais convertis et les juifs de père non-juif devaient-ils forcément restés dans le camp "impur" ?!
Bonjour,
La réponse à votre première question se trouve [entre autres] dans le Ramban sur Vayikra, chapitre 24, verset 10 et dans le Sifté ‘Hakhamim, passage 8 :
Selon Tossefot, avant le don de la Torah, la judéité d’un enfant dépendait, non pas de la mère, mais du père [la querelle entre le Mékalel et le juif a eu lieu après le don de la Torah, mais la naissance du Mékalel a eu lieu avant le don de la Torah - voir Rachi sur Chémot, chapitre 2, verset 11].
Le Mékalel était, donc, non-juif et s’est converti après avoir grandi.
Le Ramban n’est pas d’accord avec cette explication. Il explique : le Mékalel était « juif ». Cependant, lorsque nos Sages disent qu’il s’est converti, cela signifie qu’il a accepté de faire la Brit Mila avec tous les Bné Israël et de suivre la religion de sa mère.
La réponse à votre seconde question :
Le Mékalel ne s’est pas conduit conformément à la Halakha. Il ne cherchait pas à connaître la volonté d’Hachem.
Avant de se rendre chez Moché Rabbénou, il se disputa et éleva la voix. Voir Ramban sur Vayikra, chapitre 24, verset 10.
Lorsqu’il est sorti du Beth-Din de Moché Rabbénou, il prononça des injures…
Il n’y a aucun doute que Moché Rabbénou lui aurait attribué un endroit de campement honorable et conforme à la volonté d’Hachem puisqu’il est obligatoire [c’est une Mitsva] d’aimer le « converti » - aux côtés du 'Erev Rav à l’extrémité du camp.
Voir Méchekh ‘Hokhma sur Bamidbar, chapitre 11, verset 1.
S’il avait planté sa tente hors du camp, préférant la compagnie des impurs, c’était un choix personnel [uniquement].
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.