Chalom,
Dans les lois de deuil, il est dit que la période de deuil pour les parents est de 12 mois et d'un mois pour les autres proches (frères, sœurs, conjoint et enfants).
J'ai entendu que la période est de 12 mois pour les parents à cause de la Mitsva du respect des parents.
La perte d'un de ses parents est certes tragique, mais cela reste "naturel" qu'ils décèdent avant nous. Par contre, pour ce qui est des enfants, ça ne l'est pas du tout, loin de là, et donc, la peine ressenti, je pense, est encore plus grande quand on perd son enfant.
Quant à son conjoint, la tristesse est grande également, car on a passé la majorité de sa vie à ses côtés, et un mois pour pleurer sa perte me semble donc court.
Quant aux frères et sœurs, un mois semble aussi pas assez, car ils sont nos "meilleurs amis", nous sommes plus proches d'eux que de n'importe qui (mis à part notre conjoint).
Ma question est donc la suivante :
Pourquoi la période de deuil pour les parents est de 12 mois, alors que celle des autres proches n'est que d'un mois seulement ?
Merci.
Bonjour,
Pour le papa et la maman, la très grande majorité des lois du deuil prennent fin au bout des trente jours qui suivent l’enterrement. C’est uniquement quelques lois qu’il faut encore respecter jusqu’à la fin des douze mois en signe de respect envers ceux qui nous ont donné la vie et qui se sont occupés de nous durant des dizaines d’années.
Voir Talmud Mo'èd Katan 22b et Choul’han ‘Aroukh - Yoré Déa, chapitre 385, Halakha 1, Rama sur Choul'han ‘Aroukh - Yoré Déa, chapitre 385, Halakha 3, chapitre 389, Halakha 3, chapitre 390, Halakha 4, chapitre 391, Halakha 2, Rama sur Choul'han ‘Aroukh - Yoré Déa, chapitre 393, Halakha 2.
Explications :
Il y a plusieurs périodes à distinguer :
1. Depuis le moment du décès jusqu’à l’enterrement,
2. Le jour de l’enterrement,
3. Depuis l’enterrement jusqu’au septième jour,
4. Du huitième jour jusqu’au trentième jour,
5. Du trente et unième jour jusqu’à la fin des douze mois.
Les lois applicables durant les quatre premières périodes sont identiques [à quelques exceptions près] pour tous les proches : femme-mari, fils-fille, frère-sœur, père-mère.
Vous savez certainement que le respect des parents est l’un des dix commandements alors que le respect des autres proches n’en fait pas partie.
Le respect des parents est, donc, une Mitsva spéciale, et nos Sages ont jugé utile de prolonger la période durant laquelle certaines restrictions seront encore en vigueur. Mais cela ne signifie aucunement que les autres proches soient défavorisés ou relégués au second plan - qu’à D.ieu ne plaise.
En d’autres termes :
1. L’essentiel du deuil doit être ressenti durant les « sept jours » et les « trente jours », mais pas davantage. Il n’est pas permis de prolonger le deuil au-delà des limites fixées par nos Sages.
Si l’on ressent une tristesse incontrôlable, cela est un bon signe, mais il y a des limites à tout [c’est un sujet très vaste touchant des notions d’Emouna - foi en D.ieu].
2. Etant donné que le respect des parents est une Mitsva spéciale, nos Sages ont institué certaines restrictions jusqu’à « la fin des douze mois ».
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.