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Devarim
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1,1
Ce sont là les paroles que Moïse adressa à tout Israël en deçà du Jourdain, dans le désert, dans la plaine en face de Souf, entre Pharan et Tofel, Labân, Hacéroth et Di-Zahab.
Celles-là sont les paroles
Etant donné que ce qui va suivre est constitué par des remontrances, et que le texte énumère ici tous les lieux où ils ont irrité Hachem, il les dissimule et ne les cite que par allusions, afin de ménager l’honneur d’Israël (Sifri)
A tout Israël
S’il n’en avait réprimandé qu’une seule partie, ceux restés dans la rue auraient ergoté : « Vous avez entendu, vous, ce qu’a dit le fils de ‘Amram, et vous n’avez rien trouvé à répliquer sur tel ou tel point ! Tandis que nous, si nous avions été présents, nous lui aurions répondu ! » Aussi les a-t-il tous réunis et leur a-t-il dit : « Vous êtes tous présents ! Si quelqu’un a une objection, qu’il l’émette ! 
Dans le désert
Ce n’est pas dans le désert qu’ils se trouvaient, mais dans les plaines de Moav ! Pourquoi parler du « désert » ? Parce que c’est dans le désert qu’ils L’ont irrité, lorsqu’ils ont dit : « Si seulement nous étions morts par la main de Hachem dans le pays d’Egypte… » (Chemoth 16, 3)
Dans la plaine
A cause de la plaine, lorsqu’ils ont péché avec Ba‘al-Pe‘or, à Chitim, dans les plaines de Moav (Bamidbar 25, 1 et suivants)
Face à Souf
En ce qu’ils se sont rebellés à la mer des Joncs (souf), lorsqu’ils y sont arrivés, en disant : « Est-ce parce qu’il n’y a pas de sépultures en Egypte…? » (Chemoth 14, 11), et aussi lorsqu’ils se sont engagés dans la mer, comme il est écrit : « … Il se sont rebellés, à cause de la mer, dans la mer des Joncs » (Tehilim 106, 7), comme indiqué dans le traité ‘Arkhin (15a)
Entre Paran et entre Tofel
Rabi Yo‘hanan a enseigné : Nous avons parcouru tout le texte sans y trouver d’endroit appelé Tofel ou Lavan. Il s’agit ici, en fait, de reproches qu’Il leur a adressés pour avoir couvert (taflou) [d’injures] la manne qui est « blanche » (lavan) en disant : « … et notre âme est dégoûtée du pain misérable » (Bamidbar 21, 5), et pour s’être mal comportés dans le désert de Paran dans l’affaire des explorateurs
Et ‘Hatséroth
Dans la querelle de Qora‘h. Autre explication : Il leur a dit : « Au lieu de retenir la leçon de ce que j’ai fait à Miryam à ‘Hatséroth pour cause de médisance, vous avez calomnié Hachem. » (Sifri)
Et Di-Zahav
Il les a réprimandés à cause du veau d’or qu’ils avaient fabriqué par surabondance de l’or (zahav) en leur possession (Berakhoth 32a), comme il est écrit : « Je leur ai donné beaucoup d’argent, et de l’or ils en ont fait un Ba‘al. » (Hoché‘a 2, 10)
1,2
Il y a onze journées depuis le Horeb, en passant par le mont Séir, jusqu'à Kadéch-Barnéa.
Onze jours depuis le ‘Horev
Mochè leur a dit : « Voyez ce dont vous avez été la cause ! Il n’est pas de plus court chemin de ‘Horev à Qadéch-Barné‘a qu’à travers le mont Sé‘ir, et le temps qu’il faut pour le parcourir, soit onze jours, vous l’avez réduit à trois ! » C’est en effet le vingt iyar qu’ils sont partis du ‘Horev, comme il est écrit : « Ce fut, dans la deuxième année, au deuxième mois, au vingt dans le mois […] les fils d’Israël partirent » (Bamidbar 10, 11 et 12). Et c’est le vingt-neuf siwan qu’ils ont envoyé les explorateurs (Ta‘anith 29a). Si l’on défalque les trente jours qu’ils ont passés à Qivroth Hataawa, où ils ont mangé de la viande pendant un mois (Bamidbar 11, 20), plus les sept jours passés à ‘Hatséroth pendant qu’était cloîtrée Miryam (Bamidbar 12, 14), il reste trois jours pendant lesquels ils ont parcouru tout ce trajet. « La chekhina était très impatiente d’accélérer votre venue dans le pays, mais parce que vous avez péché, elle vous a fait faire le tour du mont Sé‘ir quarante années durant. 
1,3
Or, ce fut dans la quarantième année, le onzième mois, le premier jour du mois, que Moïse redit aux enfants d'Israël tout ce que l'Éternel lui avait ordonné à leur égard.
Ce fut dans la quarantième année
Cela nous apprend qu’il ne leur a adressé des remontrances qu’à l’approche de sa mort. Et de qui a-t-il appris [qu’il fallait agir ainsi] ? De Ya‘aqov, qui n’a adressé des remontrances à ses fils qu’à l’approche de sa mort. Il a dit : « Reouven, mon fils ! Je vais te dire pourquoi je ne t’ai pas adressé de remontrances pendant toutes ces années : C’est pour que tu ne me quittes pas pour aller t’attacher à mon frère ‘Essaw. » Il existe quatre raisons de n’adresser des reproches aux gens qu’à l’approche de sa mort : Pour n’avoir pas, après avoir blâmé, à devoir blâmer encore ; pour que celui que l’on a blâmé, rencontrant [l’auteur du blâme], n’ait pas honte, etc. comme enseigné dans le Sifri. Il en a été de même pour Yehochou‘a qui n’a adressé des remontrances à Israël qu’à l’approche de sa mort (Yehochou‘a 24, 1 et suivants), de même pour Chemouel (I Chemouel 12, 3), de même pour David en ce qui concerne son fils Chelomo (I Melakhim 2, 1 à 9)
1,4
Après avoir défait Sihon, roi des Amorréens, qui résidait à Hesbon, et Og, roi du Basan, qui résidait à Astaroth et à Edréi;
Après qu’il frappa
Mochè s’était dit : « Si je leur adresse des remontrances avant leur entrée dans une partie du pays, ils diront : “Quel droit a-t-il sur nous ? Quel bienfait nous a-t-il octroyé ? Il ne vient que pour chercher querelle et trouver des prétextes, puisqu’il n’a même pas le pouvoir de nous faire entrer dans le pays !” » Voilà pourquoi il a attendu d’avoir fait tomber devant eux Si‘hon et ‘Og et de s’être emparé de leur pays, après quoi il les a réprimandés
Si‘hon […] qui demeurait…
Si Si‘hon avait résidé à ‘Hechbon sans être [un adversaire] difficile, il aurait été difficile [à vaincre] à cause des difficultés opposées par [la configuration de] son pays. Et s’il avait résidé dans une autre ville, celle-ci aurait été difficile [à vaincre] à cause des difficultés opposées par son roi. A plus forte raison en a-t-il été ainsi, le roi et le pays étant l’un et l’autre difficiles [à vaincre]
Qui demeurait à ‘Achteroth
Le roi et le pays étant l’un et l’autre difficiles [à vaincre]
‘Achteroth
Ce mot exprime l’idée de « rochers » et de « dureté », comme dans : « ‘Achteroth-Qarnayim », ce ‘Achteroth-là n’étant autre que le ‘Achteroth-Qarnayim siège des Refaïm qu’a vaincus Amrafèl, comme il est écrit : « … ils frappèrent les Refaïm à ‘Achteroth-Qarnayim » (Beréchith 14, 5). Et c’est de chez eux qu’a réchappé ‘Og, ainsi qu’il est écrit : « Vint le rescapé… » (Beréchith 14, 13), et aussi : « Car seulement ‘Og, roi du Bachane, est resté du restant des Refaïm… » (infra 3, 11)
Edré‘i
C’est le nom d’un royaume
1,5
en deçà du Jourdain, dans le pays de Moab, Moïse se mit en devoir d'exposer cette doctrine, et il dit:
Commença
Comme dans : « Voici, je te prie, j’ai “commencé” de parler… » (Beréchith 18, 27)
D’exposer la loi
Il la leur a commentée en soixante-dix langues
1,6
"L'Éternel notre Dieu nous avait parlé au Horeb en ces termes: "Assez longtemps vous avez demeuré dans cette montagne.
Assez pour vous de demeurer
A prendre au sens littéral. Il existe aussi beaucoup de Midrechei aggada : Votre séjour dans cette montagne-là vous a valu grandeur et récompenses. Vous avez réalisé le tabernacle, la menora et les ustensiles, vous avez reçu la Tora, vous avez institué des tribunaux, des chefs de milliers et des chefs de centaines
1,7
Partez, poursuivez votre marche, dirigez-vous vers les monts amorréens et les contrées voisines, vers la plaine, la montagne, la vallée, la région méridionale, les côtes de la mer, le pays des Cananéens et le Liban, jusqu'au grand fleuve, le fleuve d'Euphrate.
Tournez
C’est le voyage à ‘Arad et à ‘Horma (Bamidbar 21, 1 à 3)
Et venez à la montagne du Emori
A prendre au sens littéral
Et vers toutes ses voisines
‘Ammon, Moav et le mont Sé‘ir
Dans la plaine
C’est la plaine de la forêt
Dans la montagne
C’est la montagne du Roi
Et dans le plat pays
C’est le plat pays du sud
Et dans le sud et dans le rivage de la mer
Achqelon, ‘Aza et Césarée, etc., comme indiqué dans le Sifri
Jusqu’au grand fleuve
On l’appelle « grand » parce que mentionné avec Erets Yisrael. Comme le dit un dicton populaire : « Le serviteur d’un roi est comme le roi lui-même (Chevou‘oth 47b). Attache-toi à un gouverneur, on se prosternera devant toi ! Approche-toi d’un homme oint, on t’oindra ! »
1,8
Voyez, je vous livre ce pays! Allez prendre possession du pays que l'Éternel a juré à vos pères, Abraham, Isaac et Jacob, de donner à eux et à leur postérité après eux."
Vois
Vous le voyez de vos propres yeux. Je ne vous le dis pas par conjecture ou par ouï-dire
Venez et prenez possession
Nul ne vous opposera de contestation et vous n’aurez pas à livrer bataille. S’ils n’avaient pas envoyé d’explorateurs, ils n’auraient pas eu besoin d’armes
A vos pères
Pourquoi le texte continue-t-il en mentionnant encore Avraham, Yits‘haq et Ya‘aqov ? Pour souligner que [le mérite] d’Avraham aurait suffi à lui seul, de même celui de Yits‘haq, de même celui de Ya‘aqov
1,9
Dans ce temps-là, je vous parlai ainsi: "Je ne puis assumer, moi seul, votre charge.
Je vous ai dit en ce temps-là en disant
Que veut dire : « en disant » ? Voici ce que Mochè a voulu leur dire : « Ce n’est pas de mon propre chef que je vous parle, mais au nom du Saint béni soit-Il. 
Je ne puis
Se peut-il que Mochè ait été dans l’incapacité de juger Israël, que l’homme qui les avait fait sortir d’Egypte, qui leur avait fendu la mer, qui avait fait tomber la manne, qui avait suscité les cailles, ait été incapable de les juger ? Voici ce qu’il a voulu leur dire : « “Hachem, votre Eloqim, vous a multipliés”, Il vous a agrandis et élevés au-dessus de vos juges, Il vous a épargné les punitions et les a infligées aux juges. » De même pour Chelomo qui a dit : « … car qui pourra juger ton peuple si écrasant ? » (I Melakhim 3, 9) Comment celui à propos duquel il est écrit qu’il a été « le plus sage de tous les hommes » (ibid. 5, 11) a-t-il pu dire une chose pareille ? Voici ce qu’il a voulu dire : « Les juges de ce peuple-ci ne sont pas comme ceux des autres peuples, plongés dans l’idolâtrie. Si ceux-ci condamnent à mort, à la peine de malqouth, à la strangulation en faisant dévier la justice et en volant autrui, cela n’a pas d’importance. Mais si moi, je condamne injustement à payer, j’en suis responsable sur ma vie, comme il est écrit : “Il dérobe leur vie à ceux qui les dérobent” (Michlei 22, 23). 
1,10
L'Éternel, votre Dieu, vous a fait multiplier, et vous voilà, aujourd'hui, nombreux comme les étoiles du ciel.
Et vous voici aujourd’hui comme les étoiles des cieux
Etaient-ils vraiment ce jour-là aussi nombreux que les étoiles des cieux ? Ils n’étaient pourtant que six cent mille ! Que veut dire : « vous voici aujourd’hui » ? « Vous êtes comparables au jour, car aussi éternels que le soleil, la lune et les étoiles. 
1,11
Veuille l'Éternel, Dieu de vos pères, vous rendre mille fois plus nombreux encore et vous bénir comme il vous l'a promis!
Ajoutera sur vous comme vous mille fois
Que veut dire la répétition : « Il vous bénira comme il vous a déclaré » ? Ils lui avaient dit : « Mochè ! Tu imposes une limitation à nos bénédictions ! Car le Saint béni soit-Il a déjà promis à Avraham : “ Que si un homme peut compter…” (Beréchith 13, 16) ». Ce à quoi il a répondu : « C’est de moi que cela est venu, mais Lui, “Il vous bénira comme Il vous a déclaré”. 
1,12
Comment donc supporterais-je seul votre labeur, et votre fardeau, et vos contestations!
Comment porterai-je moi seul
Si je voulais dire : « [Je ferai cela] contre récompense », je ne le pourrais. C’est ce que je vous ai dit : « Ce n’est pas de mon propre chef que je vous parle, mais au nom du Saint béni soit-Il. 
Votre charge
Cela nous apprend qu’Israël était composé de gens exténuants. Si quelqu’un voyait son adversaire sur le point de gagner son procès, il disait [aux juges] : « J’ai des témoins à citer, j’ai des preuves à administrer, je vais vous adjoindre d’autres juges. 
Et votre fardeau
Cela nous apprend qu’ils étaient hérétiques. Si Mochè sortait de bonne heure [de sa tente], ils disaient : « Pourquoi le fils de ‘Amram sort-il ? Serait-ce parce qu’il n’est pas à l’aise chez lui ? » Tardait-il à sortir ? « Pourquoi le fils de ‘Amram ne sort-il pas ? Qu’en pensez-vous ? Il est assis à manigancer contre vous de sombres desseins et à élaborer des projets contre vous ! 
Et vos contestations
Cela nous apprend qu’ils étaient procéduriers
1,13
Choisissez parmi vous, dans vos tribus, des hommes sages, judicieux et éprouvés; je les établirai vos chefs."
Attribuez-vous
Préparez-vous à la chose
Des hommes
Te serait-il venu à l’esprit qu’il pût s’agir de femmes ? Que veut dire le texte avec : « des hommes » ? Des gens vertueux
Sages
Des gens précieux
Intelligents
Aptes à comprendre une chose par déduction à partir d’une autre. C’est la question qu’a posée Arius à Rabi Yossi : « Quelle différence sépare-t-elle les sages des gens intelligents ? » [Il lui a répondu :] « Le sage ressemble à un riche changeur : Quand on le charge d’examiner des dinars, il les examine. Quand on ne lui en apporte pas, il reste assis à rêvasser. L’homme intelligent ressemble à un changeur professionnel : Quand on le charge d’examiner des dinars, il les examine. Quand on ne lui en remet pas, il se fait apporter des siens. 
Et connus
Il faut qu’ils soient connus de vous. Car si quelqu’un se présente devant moi revêtu de ses vêtements, je ne saurai pas qui il est, ni à quelle tribu il appartient, ni s’il est qualifié. Mais vous, vous le connaissez, car vous avez été élevé avec lui. Voilà pourquoi il est écrit : « et connus, selon vos tribus »
A vos têtes
Des chefs et des gens que vous respectez, et à qui vous témoignez honneur et considération
Je les établirai (waassimèm)
Il manque le yod entre le sin et le mèm, [de sorte qu’on peut lire : achmam (« leur faute »)]. Cela nous apprend que les fautes commises par Israël sont imputées à leurs juges, lesquels auraient dû les en préserver et les guider sur le droit chemin
1,14
Vous me répondîtes en disant: "Ce que tu conseilles de faire est excellent."
Vous m’avez répondu…
Vous vous êtes déterminés en fonction de vos intérêts. Vous auriez dû répondre : « Notre maître Mochè ! Auprès de qui convient-il que nous apprenions ? Auprès de toi, ou auprès de tes disciples ? N’est-ce pas auprès de toi qui t’es donné tant de mal ? » Mais je sais ce que vous avez pensé. Vous vous êtes dit : « Maintenant qu’on va nommer sur nous de nombreux juges, s’il en est que nous ne connaissions pas, nous lui apporterons un cadeau et il nous sera favorable. » (Sifri)
De faire
Si j’avais traînassé, vous m’auriez dit : « Dépêche-toi ! 
1,15
Et je désignai les principaux de vos tribus, hommes sages et éprouvés, et je vous les donnai pour chefs, soit commandants de chiliades, de centuries, de cinquantaines et de dizaines, soit commissaires de vos tribus.
J’ai pris les chefs de vos tribus
J’ai rallié leurs bonnes grâces par des paroles : « Heureux êtes-vous ? Sur qui avez-vous été nommés ? Sur les enfants d’Avraham, de Yits‘haq et de Ya‘aqov, descendants d’Adam que l’on appelle “frères” et “compagnons” [de Hachem] (Tehilim 122, 8), Sa part et Son héritage ! », et par toutes sortes de termes d’affection
Hommes sages et connus
Mais des hommes « intelligents » (verset 13), je n’en ai pas trouvé. C’est là l’une des sept qualités dont avait parlé Yithro à Mochè, et dont il n’a trouvé que trois : des « hommes », « sages » et « connus » (Sifri)
Chefs (rachim) sur vous
Que vous puissiez respecter, qui soient premiers (rachim) en matière d’achat, premiers en matière de vente, premiers en matière commerciale, qui entrent en dernier [au tribunal] et en sortent en premier
Des dirigeants de milliers
Un chef affecté à mille hommes (Sanhèdrin 18a)
Des dirigeants de centaines
Un chef affecté à cent hommes (ibid.)
Et des policiers
Que j’ai affectés sur vous à vos tribus. Ce sont ceux qui arrêtent [les délinquants] et qui manient le fouet sur ordre des juges
1,16
Je donnai alors à vos juges les instructions suivantes: "Ecoutez également tous vos frères et prononcez équitablement, entre chacun et son frère, entre chacun et l'étranger.
J’ai ordonné à vos juges
Je leur ai dit : « “Soyez circonspects dans le jugement” (Avoth 1, 1) : Si un même type d’affaire t’est soumis une première, puis une deuxième et une troisième fois, ne dis pas : “Ce point à trancher m’a déjà été présenté à maintes reprises !” Mais il faut en délibérer. » (Sifri)
En ce temps-là
Je leur ai dit dès leur nomination : « Désormais, les choses ne seront plus comme avant : Vous étiez jadis vos propres maîtres, vous êtes dorénavant au service de la communauté. » (Sifri)
Ecoutez
Le mot chamo‘a (« écoutez ») est au gérondif. En français médiéval : « oyant ». Comme zakhor (« souviens-toi ») (Chemoth 20, 8) et chamor (« garde ») (infra 5, 12)
Et entre son étranger (guéro)
Il s’agit de son adversaire qui a accumulé (ougar) contre lui des arguments. Autre explication : Même pour des affaires de résidence (gour), pour un partage entre frères, même pour une affaire de four et de poêle (Sanhèdrin 7b)
1,17
Ne faites point, en justice, acception de personnes; donnez audience au petit comme au grand, ne craignez qui que ce soit, car la justice est à Dieu! Que si une affaire est trop difficile pour vous, déférez-la moi et j'en prendrai connaissance."
Vous ne reconnaîtrez pas les figures en justice
Cela s’adresse à celui qui est chargé de nommer les juges. Il ne doit pas se dire : « Voici quelqu’un d’élégant, ou de vigoureux : Je vais le nommer juge. Untel m’est apparenté : Je vais le nommer juge dans la ville. », s’il s’agit de quelqu’un d’incompétent en matière de justice, de quelqu’un qui risque de condamner l’innocent et d’innocenter le coupable. Je tiens pour responsable celui qui l’aura nommé, à l’égal de celui qui fait acception de personnes en justice (Sifri)
Comme le petit comme le grand vous écouterez
Il faut qu’un procès portant sur une perouta ait pour toi autant d’importance qu’un procès sur cent manas. S’il se présente devant toi en premier, ne le relègue pas au dernier rang ! (Sanhèdrin 8a). Autre explication : « Comme le petit comme le grand vous écouterez » signifie, conformément au Targoum Onqelos, que l’on ne doit pas dire : « Cet homme est un indigent, et son adversaire est riche. C’est une mitswa de le nourrir ! Aussi vais-je faire gagner son procès au pauvre, de sorte qu’il sera secouru dans la dignité. ». Autre explication : « Comment pourrais-je froisser la dignité de cet homme riche pour un simple dinar ! Je vais le disculper immédiatement et je lui dirai, quand il sortira : “Paie-le, car tu le lui dois !” 
Vous n’aurez pas peur d’un homme
N’ayez pas peur ! Autre explication : L’expression : « vous n’aurez pas peur » signifie que tu ne dois à cause de personne retenir ce que tu as à dire (Sanhèdrin 8a), le mot exprimant la même idée que dans : « celui qui accumule (oguér) [des provisions] en été » (Michlei 10, 5)
Car la justice est à Eloqim
Ce que tu retires injustement à l’un, tu m’obliges à le lui rendre. C’est donc contre moi que tu as fait dévier la justice
Vous me la ferez approcher
C’est pour avoir dit cela que [Mochè] a été empêché de pouvoir juger l’affaire des filles de Tselof‘had (voir Rachi Bamidbar 27, 5). Il en a été de même pour Chemouel, qui avait dit à Chaoul : « C’est moi qui suis le voyant ! » (I Chemouel 9, 19). Le Saint béni soit-Il lui a dit : « Par ta vie ! Je vais te montrer que tu n’es pas un voyant. » Et quand le lui a-t-Il montré ? Quand il est venu oindre David, « il vit Eliav et se dit : “L’oint de Hachem est certainement là, devant moi !” » (I Chemouel 16, 6). Le Saint béni soit-Il lui dit alors : « N’as-tu pas dit : “C’est moi qui suis le voyant !” ? “Ne te fie pas à son apparence… ” (ibid. verset 7) »
1,18
Et je vous prescrivis, dans ce même temps, tout ce que vous aviez à observer.
Toutes les choses que vous ferez
Ce sont les dix différences qui séparent les procès civils des procès criminels (Sanhèdrin 4, 1, 32a)
1,19
Nous partîmes du Horeb, nous traversâmes tout ce long et redoutable désert que vous savez, nous dirigeant vers les monts amorréens, comme l'Éternel notre Dieu nous l'avait prescrit, et nous atteignîmes Kadêch-Barnéa.
Le grand et redoutable désert
Peuplé de serpents aussi [énormes que] des poutres, et de scorpions aussi [vifs que] des arcs (voir infra 8, 15) (Sifri)
1,20
Et je vous dis: "Vous voici arrivés au pied des monts amorréens, que l'Éternel, notre Dieu, nous donne.
1,21
Regarde! L'Éternel, ton Dieu, t'a livré ce pays; va, prends-en possession, comme te l'a dit l'Éternel, Dieu de tes pères; sois sans peur et sans faiblesse!"
1,22
Mais vous vîntes vers moi, tous, en disant: "Nous voudrions envoyer quelques hommes en avant, qui exploreraient pour nous ce pays et qui nous renseigneraient sur le chemin que nous devons suivre et sur les villes où nous devons aller."
Vous vous êtes tous approchés vers moi
Dans le désordre. Et il est écrit plus loin : « Vous vous êtes approchés vers moi, tous les chefs de vos tribus et vos anciens. Vous avez dit : Voici, Hachem, notre Eloqim, nous a fait voir Son honneur et Sa grandeur… », (infra 5, 20 et 21). Cette manière-là de vous approcher était conforme à la bienséance : Les enfants qui respectaient leurs Anciens les ont envoyés devant eux, et les Anciens qui respectaient les chefs ont laissé ceux-ci les précéder. Mais ici, « vous vous êtes “tous approchés” vers moi », dans le désordre, les enfants bousculant les Anciens, et les Anciens bousculant les chefs
Ils nous rendront compte (littéralement : « ils nous rapporteront parole (davar) »)
[Ils nous diront] quelle est la langue dans laquelle ils parlent (medaberim)
Du chemin…
Il n’est de chemin qui ne présente de sinuosité
Et des villes vers lesquelles nous viendrons
En premier, pour les conquérir
1,23
La proposition me plut, et je choisis parmi vous douze hommes, un homme par tribu.
La chose a été bonne à mes yeux
A « mes » yeux, et non à ceux de Hachem. Mais si cela a été « bon aux yeux » de Mochè, pourquoi en a-t-il parlé dans les remontrances ? Cela ressemble à quelqu’un qui aura dit à un autre : « Vends-moi ton âne ! » Celui-ci lui répond : « D’accord ! » – « Me permets-tu de l’essayer ? » – « D’accord ! » – « [De l’essayer] en montagne comme en plaine ? » – « D’accord ! » Voyant qu’il ne formule aucune objection, l’acheteur se dit : « Cet homme est assuré que je n’y trouverai aucun défaut. » Il lui dit alors : « Voici l’argent ! Je n’ai plus besoin de l’essayer. » J’ai de même acquiescé à vos paroles en espérant que vous changeriez d’avis en voyant que je n’émettais pas d’objection, mais cela n’a pas été le cas
J’ai pris d’entre vous
Parmi vos élus, parmi vos purs
Douze hommes
Cela nous apprend que la tribu de Léwi n’en faisait pas partie (Sifri)
1,24
Ils partirent, s'avancèrent sur la montagne, atteignirent la vallée d'Echkol, et explorèrent cette contrée.
Jusqu’au torrent d’Echkol
Cela nous apprend qu’il a été nommé d’après ce qui devait lui arriver un jour (voir Bamidbar 13, 24) (Sifri)
Ils l’ont exploré
Cela nous apprend qu’ils l’ont parcouru dans quatre directions, en long et en large (Sifri)
1,25
Puis ils prirent de ses fruits, qu'ils nous apportèrent, et nous rendirent compte en disant: "Il est bon, le pays que l'Éternel, notre Dieu, nous donne."
Ils l’ont fait descendre vers nous
Cela nous apprend qu’Erets Yisrael est plus élevé que tous les autres pays (Sanhèdrin 69a et 87a)
Ils ont dit : Bon est le pays
Quels sont ceux qui en ont dit du bien ? Yehochou‘a et Calev (Sifri)
1,26
Mais vous refusâtes d'y monter, désobéissant ainsi à la voix de l'Éternel, votre Dieu;
Vous vous êtes rebellés
Expression comportant une connotation de « résistance » : « Vous avez résisté à Sa parole. 
1,27
et vous murmurâtes dans vos tentes et vous dîtes: "C'est par haine pour nous que l'Éternel nous a fait sortir de l'Egypte! C'est pour nous livrer au pouvoir de l'Amorréen, pour nous anéantir!
Vous avez récriminé (watérag-nou)
Par de la médisance. De même : « Paroles de mouchard (nirggan)… » (Michlei 18, 8), de celui qui calomnie
C’est par haine de Hachem pour nous
Il vous aimait, mais vous L’avez haï. Comme le dit un dicton populaire, « la haine que tu éprouves envers quelqu’un, tu la lui attribues envers toi » (Sifri)
C’est par haine de Hachem pour nous qu’Il nous a fait sortir du pays d’Egypte
« Nous avoir fait sortir d’Egypte était une manifestation de haine. » Cela ressemble à un roi de chair et de sang qui aura eu deux fils et qui aura possédé deux champs. L’un de ces champs est irrigué, et l’autre aride. Il donnera le champ bien irrigué à celui qu’il aime, et à celui qu’il hait celui qui est aride. L’Egypte, grâce aux crues du Nil, est un pays bien irrigué, tandis que la terre de Kena‘an est aride. « Il nous a fait sortir d’Egypte pour nous donner le pays de Kena‘an. 
1,28
Où veut-on que nous allions? Nos frères ont abattu notre courage, en disant: Il y a là une race plus grande et plus forte que la nôtre, des villes considérables et fortifiées jusqu'au ciel, et nous y avons même vu des enfants d'Anak."
Les villes grandes et fortifiées dans le ciel
Le texte emploie ici un mode emphatique
1,29
Et je vous répondis: "Vous n'avez pas à trembler ni à les craindre.
Ne vous épouvantez pas (ta‘artsoun)
Expression comportant une connotation de « brisure », ainsi que la rend le Targoum Onqelos, de même que dans : « obligés d’habiter dans la brèche (ba‘arouts) des ravins » (Iyov 30, 6) – dans la brisure des ravins
1,30
L'Éternel, votre Dieu, qui marche à votre tête, lui-même combattra pour vous, tout comme il l'a fait contre l'Egypte, sous vos yeux,
Combattra pour vous
En votre faveur
1,31
et aussi dans ce désert, où tu as vu l'Éternel, ton Dieu, te porter comme un père porte son fils, durant tout le trajet que vous avez fait, jusqu'à votre arrivée en ce lieu-ci.
Et dans le désert où tu as vu
Ce verset fait suite à celui qui le précède : « Comme tout ce qu’Il a fait pour vous en Egypte… », Il le fera aussi « dans le désert où tu as vu qu’Il t’a porté… 
Comme un homme porte son fils
Comme je l’ai expliqué à propos du verset : « L’ange de ha-Eloqim partit, qui allait devant le camp d’Israël… » (Chemoth 14, 19) : « Cela ressemble à quelqu’un qui marche sur une route, précédé par son fils. Si des brigands font irruption, etc. » (voir Rachi Chemoth 14, 20)
1,32
Et dans cette circonstance vous ne vous confieriez pas en l'Éternel, votre Dieu!
Et dans cette chose-là
En ce qu’Il vous a promis de vous amener dans le pays, vous ne la croyez pas
1,33
Lui qui précède votre marche, choisissant les lieux propices à vos stations, la nuit par le feu, pour vous montrer la route à suivre, et le jour par la nuée!"
Pour vous faire voir (larothkhem)
Comme leharothkhem [au hif‘il]. De même : « Pour les conduire (lan‘hotham) par le voyage » (Chemoth 13, 21) [au lieu de lehan‘hotham]. De même : « Pour faire entendre (lachmi‘a) d’une voix de remerciement » (Tehilim 26, 7) [au lieu de lehachmi‘a] . De même : « Pour aller raconter (lagguid) à Yizre‘él » (II Melakhim 9, 15) [au lieu de lehagguid]
1,34
L'Éternel entendit vos paroles, et il s'irrita, et il proféra ce serment:
1,35
"Si jamais un seul de ces hommes, de cette génération mauvaise, voit l'heureux pays que j'ai juré de donner à vos pères!...
1,36
Seul, Caleb, fils de Yefounné, le verra; ce sol qu'il a foulé, je le donnerai à lui et à ses enfants, parce qu'il est resté fidèle au Seigneur."
Dans lequel il a cheminé
Il s’agit de ‘Hèvron, comme il est écrit : « Il vint jusqu’à ‘Hèvron » (Bamidbar 13, 22)
1,37
Contre moi aussi l'Éternel s'irrita à cause de vous, au point de dire: "Tu n'y entreras pas, toi non plus!"
S’est irrité
Il s’est empli de colère
1,38
Josué, fils de Noun, qui est à ton service, c'est lui qui doit y entrer: affermis son courage, car c'est lui qui en donnera possession à Israël.
1,39
Et vos familles, dont vous avez dit: "Elles nous seront ravies", et vos enfants, qui ne discernent pas encore le bien du mal, ceux-là entreront dans ce pays; je le leur donnerai à eux et ils le posséderont.
1,40
Pour vous, changez de direction et acheminez-vous vers le désert, du côté de la mer des Joncs."
Tournez-vous
J’avais eu l’intention de vous faire traverser le pays d’Edom dans sa largeur, du côté du nord, pour vous faire entrer dans le pays. Mais vous avez péché, causant ainsi la survenance d’un obstacle
Tournez-vous
Derrière vous, et passez par le désert en direction de la mer des Joncs. Car le désert dans lequel ils marchaient était au sud du mont Sé‘ir, et situé entre la mer des Joncs et le mont Sé‘ir. Maintenant, avancez en direction de la mer et vous contournerez le mont Sé‘ir par toute sa partie sud, d’ouest en est
1,41
Alors vous vous écriâtes, en me disant: "Nous avons péché contre le Seigneur; nous voulons monter et combattre, comme nous l'a ordonné le Seigneur, notre Dieu." Et chacun de vous ceignit ses armes et vous vous disposâtes à gravir la montagne.
Vous vous êtes disposés (watahinou)
Comme dans : « Nous voici (hinnènnou), nous monterons vers l’endroit… » (Bamidbar 14, 40). C’est l’expression dont vous avez usé : hén (« oui »), pour indiquer que vous étiez prêts
1,42
Mais l'Éternel me parla ainsi: "Dis-leur: Ne montez pas, ne livrez point de combat, car je ne serai point avec vous; ne vous exposez pas aux coups de vos ennemis."
Ne montez pas
Ce ne sera pas pour vous une « montée », mais une « descente » (voir Rachi Bamidbar 16, 12)
1,43
Je vous le redis, mais vous n'en tîntes pas compte; vous désobéîtes à la parole du Seigneur et vous eûtes la témérité de vous avancer sur la montagne.
1,44
L'Amorréen, qui occupe cette montagne, marcha à votre rencontre; et ils vous poursuivirent comme font les abeilles, et ils vous taillèrent en pièces dans Séir, jusqu'à Horma.
Comme le font les abeilles
De même que l’abeille, lorsqu’elle pique quelqu’un, meurt aussitôt, de même eux, quand ils vous ont attaqués, ont-ils aussitôt succombé
1,45
De retour, vous pleurâtes devant le Seigneur; mais le Seigneur fut insensible à vos cris, il ne vous écouta point.
Et Hachem n’a pas écouté votre voix
Vous avez, s’il est permis de s’exprimer ainsi, transformé Sa miséricorde en rigueur
1,46
Vous demeurâtes de longs jours à Kadêch… Vous savez combien de jours vous y avez demeuré.
Vous avez demeuré à Qadéch des jours nombreux
Dix-neuf ans, comme il est écrit : « comme les jours que vous avez demeuré », dans les autres étapes. Comme cela a fait [en tout] trente-huit ans, [c’est donc] dix-neuf ans qu’ils ont passés à Qadéch, et dix-neuf autres en marches cahotantes après lesquelles ils sont retournés à Qadéch, ainsi qu’il est écrit : « Il les a fait errer dans le désert » (Bamidbar 32, 13). Voilà ce que j’ai trouvé dans le Sédèr ‘olam
2,1
Nous partîmes alors en rétrogradant vers le désert, du côté de la mer des Joncs, comme l'Éternel me l'avait ordonné, et nous fîmes un long circuit autour du mont Séir.
Nous nous sommes tournés
S’ils n’avaient pas péché, ils seraient passés par le mont Sé‘ir pour entrer dans le pays par le sud, en direction du nord. Mais étant donné qu’ils ont péché, ils se sont détournés du côté du désert, situé entre la mer des Joncs et le sud du mont Sé‘ir qu’ils ont longé d’ouest en est en direction de la mer des Joncs, direction qu’ils avaient prise lorsqu’ils étaient sortis d’Egypte, laquelle est située au sud-ouest. Et de là ils se sont dirigés vers l’est
Nous avons contourné le mont Sé‘ir
Toute sa partie sud jusqu’au pays de Moav
2,2
Puis l'Éternel me parla en ces termes:
2,3
"Assez longtemps vous avez tourné autour de cette montagne; acheminez-vous vers le nord.
Tournez-vous vers le nord
Tournez-vous en direction de l’est, du sud au nord, face au nord. Ils se sont donc dirigés vers l’est, et c’est ce qui est écrit : « Il est venu depuis l’est, vers le pays de Moav » (Choftim 11, 18)
2,4
Et toi, ordonne au peuple ce qui suit: Vous touchez aux confins de vos frères, les enfants d'Esaü, qui habitent en Séir. Ils vous craignent, mais tenez-vous bien sur vos gardes,
Vous prendrez beaucoup garde
Et en quoi cette « garde » consiste-t-elle ? « Ne les provoquez pas ! 
2,5
ne les attaquez point! Car je ne vous accorde pas, de leur pays, même la largeur d'une semelle, attendu que j'ai donné la montagne de Séir comme héritage à Esaü.
Jusqu’à la foulée d’une plante du pied
Même la foulée d’une plante du pied, c’est-à-dire : même le trajet franchi [d’un seul pas] par un pied, je ne vous permets pas de le parcourir dans leur pays sans qu’ils vous y aient autorisés. Selon le Midrach aggada, cela fait référence au jour où une plante du pied foulera le mont des Oliviers, comme il est écrit : « Ses pieds [de Hachem] se tiendront ce jour-là sur le mont des Oliviers… » (Zekhariya 14, 4)
En héritage à ‘Essaw
D’Avraham, à qui j’ai donné dix peuples. Sept seront pour vous (Beréchith 15, 20 et 21), dont le Qeini, le Qenizi et le Qadmoni, qui sont [respectivement] ‘Ammon, Moav et Sé‘ir (voir Rachi Beréchith 15, 19), un [huitième] étant attribué à ‘Essaw et les deux [restants] aux fils de Lot. [En ce qui concerne ce dernier], c’est pour le récompenser, lorsqu’il a accompagné [Avraham] en Egypte, d’avoir gardé le silence lorsqu’il a dit de sa femme qu’elle était sa sœur (Beréchith 12, 19). [Avraham] l’a traité comme son fils
2,6
Les aliments que vous mangerez, achetez-les-leur à prix d'argent: l'eau même que vous boirez, payez-la leur à prix d'argent.
Vous acquerrez (tikhrou)
Expression signifiant un « achat », comme dans : « dans ma sépulture, que je me suis creusée (karithi) » (Beréchith 50, 5). De fait, dans les villes de la côte, « achat » se dit kira (Roch hachana 26a, voir Rachi Beréchith ibid.)
2,7
Car l'Éternel, ton Dieu, t'a béni dans toutes les œuvres de tes mains; il a veillé sur ta marche à travers ce long désert. Voici quarante ans que l'Éternel, ton Dieu, est avec toi: tu n'as manqué de rien."
Car Hachem
Aussi ne vous montrez-vous pas ingrats envers Sa bonté en vous faisant passer pour pauvres, mais présentez-vous comme des riches
2,8
Nous nous détournâmes ainsi de nos frères, les enfants d'Esaü, qui habitent le Séir, du chemin de la plaine, d'Elath et d'Asiongaber. Changeant de direction, nous traversâmes le désert de Moab.
Nous nous sommes tournés
Nous nous sommes tournés vers le nord pour aller dans le direction de l’est
2,9
Et l'Éternel me dit: "Ne moleste pas Moab et n'engage pas de combat avec lui: je ne te laisserai rien conquérir de son territoire, car c'est aux enfants de Loth que j'ai donné Ar en héritage.
Et ne les provoque pas
Il ne leur a interdit, en ce qui concerne Moav, que d’engager contre eux des hostilités (Baba Qama 38b). Ils avaient le droit, en revanche, de les effrayer et de se montrer en armes. Aussi est-il écrit : « Moav eut peur à cause du peuple… » (Bamidbar 22, 3), parce qu’ils les pillaient et les saccageaient. Tandis qu’il est dit des fils de ‘Ammon : « … et ne les provoque pas » (verset 19), par quelque provocation que ce soit, cela en récompense de l’attitude pudique de leur aïeule qui n’a pas divulgué [ce que lui avait fait] son père (Beréchith 19, 37 et 38), contrairement à sa sœur aînée qui a appelé son fils Moav, [mé-av, « né du père »)
‘Ar
C’est le nom d’une province
2,10
(Les Emîm y demeuraient primitivement, nation grande, nombreuse et de haute stature, comme les Anakéens,
Les Emim autrefois…
Sans doute penseras-tu que c’est le pays des Refaïm que j’ai donné à Avraham (Beréchith 15, 20), parce que les Emim, qui sont des Refaïm, y avaient habité autrefois. Mais les choses ne se sont pas passées ainsi : Les Refaïm, je les ai chassés devant les descendants de Lot, que j’ai installés à leur place
2,11
eux aussi, ils sont réputés Rephaïtes comme les Anakéens, et les Moabites les nomment Emîm.
Les Refaïm sont réputés…
On considérait ces Emim comme des Refaïm, à l’instar des ‘Anaqim, [également] appelés Refaïm, parce que quiconque les voyait, ses bras s’affaiblissaient (mithrafoth)
Emim
A cause de la terreur (eima) qu’ils inspiraient aux créatures. De même habitaient autrefois dans le Sé‘ir les ‘Horis, que j’ai livrés aux descendants de ‘Essaw
2,12
De même, dans le Séir habitaient autrefois les Horéens; mais les enfants d'Esaü les dépossédèrent, les exterminèrent et s'établirent à leur place, comme l'a fait Israël pour le pays de sa possession, que l'Éternel lui a donné).
Les dépossédèrent
Le mot est au gérondif, c’est-à-dire : Je leur ai donné le pouvoir de les déposséder encore et toujours
2,13
Donc, mettez-vous en devoir de passer le torrent de Zéred." Et nous passâmes le torrent de Zéred.
2,14
La durée de notre voyage, depuis Kadêch-Barnéa jusqu'au passage du torrent de Zéred, avait été de trente-huit ans. A cette époque, toute la génération guerrière avait disparu du milieu du camp, comme l'Éternel le leur avait juré.
2,15
La main du Seigneur les avait aussi frappés, pour les anéantir du milieu du camp, jusqu'à leur entière extinction.
A été contre eux
Pour hâter leur anéantissement pendant les quarante ans, afin qu’ils ne soient pas cause pour leurs enfants d’être encore retenus dans le désert
2,16
Or, lorsque tous ces gens de guerre eurent disparu, par la mort, du milieu du peuple,
2,17
l'Éternel me parla ainsi:
Hachem me parla…
Tandis que, entre l’envoi des explorateurs et ici, le texte n’emploie pas le mot waydabér (« Il parla »), mais wayomèr (« Il dit »), cela pour t’apprendre que durant toutes les trente-huit années qu’a duré la disgrâce des enfants d’Israël, la parole [divine] ne s’est pas adressée à [Mochè] (Ta‘anith 30b) en termes d’amour, dans l’intimité et la sérénité. Cela t’apprend [aussi] que la chekhina ne repose sur les prophètes que pour Israël
Les hommes de la guerre
Âgés de plus de vingt ans et incorporés dans l’armée
2,18
"Tu vas dépasser maintenant la frontière de Moab, Ar;
Tu passes aujourd’hui la limite de Moav […] tu approcheras face aux fils de ‘Ammon
D’où l’on apprend que le pays de ‘Ammon se trouve au nord
2,19
tu vas arriver en face des enfants d'Ammon. Ne les attaque pas, ne les provoque point: je ne te permets aucune conquête sur le sol des enfants d'Ammon, car c'est aux descendants de Loth que je l'ai donné en héritage.
2,20
(Celui-là aussi est considéré comme pays de Rephaïtes: des Rephaïtes l'occupaient d'abord, les Ammonites les appellent Zamzoummîm,
Il est réputé pays des Refaïm
Il est considéré lui aussi comme pays des Refaïm, parce que les Refaïm y ont habité autrefois, mais ce n’est pas lui que j’ai donné à Avraham
2,21
peuple grand, nombreux et de haute taille, comme les Anakéens; mais le Seigneur les extermina au profit des Ammonites, qui les vainquirent et les remplacèrent.
2,22
Ainsi a-t-il fait pour les enfants d'Esaü, qui habitent en Séir; car il a exterminé devant eux le Horéen, qu'ils ont dépossédé, et qu'ils remplacent encore aujourd'hui.
2,23
De même, les Avvéens, qui habitaient des bourgades jusqu'à Gaza, des Kaftorîm sortis de Kaftor les ont détruits et se sont établis à leur place).
Et les ‘Awis
Les ‘Awis sont des Philistins (‘Houlin 60b), car ils sont considérés comme tels dans le livre de Yehochou‘a, comme il est écrit : « Les cinq seigneurs des Philistins, celui de ‘Aza, et celui de Achdod, et celui de Achqelon, et celui de Gath et celui de ‘Eqron, et les ‘Awis » (Yehochou‘a 13, 3). Israël n’aurait pas pu, à cause du serment qu’Avraham avait prêté à Avimèlèkh (Beréchith 21, 23), les expulser de leur pays, mais j’ai fait venir contre eux les Kaftoris qui les ont exterminés et se sont installés à leur place. Il vous est permis maintenant de le leur arracher des mains
2,24
Allez, mettez-vous en marche, et passez le torrent de l'Arnon. Vois, je livre en ton pouvoir Sihôn, roi de Hesbon, l'Amorréen, avec son pays; commence par lui la conquête! Engage la lutte avec lui!
2,25
D'aujourd'hui, je veux imprimer ta crainte et ta terreur à tous les peuples sous le ciel, tellement qu'au bruit de ton nom, l'on frémira et l'on tremblera devant toi."
Sous tous les cieux
Cela nous apprend que le soleil s’est immobilisé pour Mochè le jour où il a fait la guerre à ‘Og, la chose devenant [ainsi] connue « sous tous les cieux » (‘Avoda zara 25a)
2,26
Et j'envoyai, du désert de Kedêmoth, une députation à Sihôn, roi de Hesbon, avec ces paroles pacifiques:
Du désert de Qedémoth
Il est vrai que Hachem ne m’a pas ordonné de lancer à Si‘hon un appel à faire la paix. Mais je me suis instruit [de ce qui s’est passé] au désert de Sinaï, [à propos] de la Tora qui a préexisté (qadma) au monde. Lorsque le Saint béni soit-Il est venu la donner à Israël, Il l’a offerte à ‘Essaw et à Yichma’el. Il lui était évident qu’ils ne l’accepteraient pas, mais cela ne L’a pas empêché d’engager avec eux des préliminaires de paix. Je suis allé, moi aussi, au devant de Si‘hon avec des paroles de paix. Autre explication : « Du désert de Qedémoth » signifie que j’ai appris de Toi, qui as précédé (qidamta) le monde. Tu aurais été capable de lancer un seul éclair et de consumer les Egyptiens, mais Tu m’as envoyé « du désert » vers Pharaon pour lui dire avec pondération : « Renvoie mon peuple ! » (Chemoth 5, 1)
2,27
"Je voudrais passer par ton pays. Je suivrai constamment la grande route, je n'en dévierai ni à droite ni à gauche.
2,28
Les vivres que je consommerai, vends-les moi à prix d'argent; donne-moi à prix d'argent l'eau que je veux boire. Je voudrais simplement passer à pied.
2,29
Ainsi en ont usé avec moi les enfants d'Esaü, habitants de Séir, et les Moabites habitants d'Ar, pour que je puisse atteindre, par le Jourdain, le pays que l'Éternel, notre Dieu, nous destine."
Comme m’ont fait les fils de ‘Essaw
Non pas pour ce qui est de la traversée de leur pays, mais pour ce qui est de la vente de nourriture et d’eau
Jusqu’à ce que je passe le Yardén
Ces mots font suite à : « Je passerai dans ton pays » (verset 27)
2,30
Mais Sihôn, roi de Hesbon, ne voulut pas nous livrer passage; car l'Éternel, ton Dieu, avait raidi son esprit et endurci son cœur, pour le faire tomber en ton pouvoir, comme aujourd'hui.
2,31
L'Éternel me dit: "Vois, je t'ai d'avance livré Sihôn et son pays; commence la conquête en t'emparant de son pays."
J’ai commencé de donner devant toi
Il a renversé le prince céleste des Emoris sous les pieds de Mochè et lui a fait piétiner son cou
2,32
Sihôn s'avança à notre rencontre avec tout son peuple, pour le combat, à Yahça.
Si‘hon sortit
Il n’a pas fait chercher ‘Og pour qu’il le secoure. C’est donc qu’ils n’avaient pas besoin l’un de l’autre
2,33
L'Éternel, notre Dieu, le livra à notre merci et nous le battîmes, lui, ses fils et tout son peuple.
Et ses fils
Il manque le yod entre le noun et le waw, [de sorte qu’on peut lire : beno (« “son” fils »)], ce qui veut dire qu’il avait un fils aussi fort que lui
2,34
Nous prîmes alors toutes ses villes, et nous frappâmes d'anathème toute ville où étaient des êtres humains, même les femmes et les enfants; nous ne laissâmes pas un survivant.
De gens
C’est-à-dire : « d’hommes ». Il est écrit, à propos du pillage de Si‘hon : « nous avons pillé (bazaznou) pour nous » (verset 35), à savoir un butin qui leur était désirable et que chaque homme a dévalisé pour son propre compte. Mais lorsqu’ils sont arrivés au pillage de ‘Og, ils étaient rassasiés et saturés, de sorte que [le butin] leur a paru « méprisable » (bezouya). Ils ont déchiré et éliminé les animaux et les vêtements, ne s’emparant que de l’argent et de l’or. Voilà pourquoi il est écrit : « nous avons pillé (bazonou) pour nous » (infra 3, 7), avec une connotation de « mépris » (bizayon). C’est ce qu’explique le Sifri au chapitre 25 de Bamidbar
2,35
Nous ne prîmes pour nous que le bétail, ainsi que le butin des villes que nous avions conquises.
2,36
Depuis Aroer, qui est au bord du torrent d'Arnon, et la ville située dans cette vallée, jusqu'au Galaad pas une place n'a pu tenir devant, nous: l'Éternel, notre Dieu, nous a tout livré.
2,37
Mais tu as laissé intact le territoire des Ammonites: tout le bassin du torrent de Jaboc, les villes de la Montagne, enfin tout ce que l'Éternel, notre Dieu, nous avait enjoint de respecter.
Toute rive du torrent du Yaboq
Tout ce qui longe le torrent du Yaboq
Et tout ce que Hachem
De ne pas conquérir, nous l’avons laissé
3,1
"Nous nous dirigeâmes alors, en montant plus haut, du côté du Basan. Og, roi du Basan, s'avança à notre rencontre avec tout son peuple, pour livrer bataille, vers Edréi.
Nous nous sommes tournés
Tout déplacement vers le nord est appelé une « montée »
3,2
Et l'Éternel me dit: "Ne le crains point, car je le livre en ton pouvoir, lui et tout son peuple, et son pays; et tu le traiteras comme tu as traité Sihôn, roi des Amorréens, qui résidait à Hesbon."
Ne le crains pas
Tandis que, pour Si‘hon, il n’avait pas été nécessaire de dire : « Ne le crains pas ! ». C’est que Mochè redoutait qu’il ne subsistât [pour ‘Og] le mérite d’avoir aidé Avraham, comme il est écrit : « Le fuyard vint… » (Beréchith 14, 13). C’était ‘Og (voir Rachi ibid.)
3,3
Et l'Éternel, notre Dieu, nous livra pareillement Og, roi du Basan, avec tout son peuple; et nous le défîmes au point de n'en pas laisser survivre un seul.
3,4
Nous prîmes alors toutes ses villes; il n'y a pas une place que nous ne leur ayons prise: soixante villes formant tout le district d'Argob, le royaume d'Og en Basan.
Le district d’Argov
Le Targoum Onqelos rend ces mots par : « la province de Trakhona », et j’ai vu que le Targoum yerouchalmi sur la Meguilath Esther appelle un « palais » : trakhonin. J’en déduis que le « district d’Argov » signifie : « province du palais royal », comme si le palais avait donné son nom au royaume. Il en est de même du mot argov qui figure dans le livre de Melakhim (II Melakhim 15, 25) à côté du mot « palais », à propos de l’assassinat de Peqa‘hia ben Mena‘hem par Péqa‘h ben Remalyahou. Aussi en ai-je déduit que c’est ainsi que s’appelait le palais royal
3,5
C'étaient toutes villes fortifiées de hauts remparts, avec portes et verrous, sans compter les villes ouvertes, très nombreuses.
Les villes ouvertes
Sans barrières et ouvertes, dépourvues de remparts. De même : « Jérusalem sera habitée comme des espaces ouverts (perazoth) » (Zekhariya 2, 8
3,6
Nous les frappâmes d'anathème, comme nous l'avions fait pour Sihôn, roi de Hesbon, condamnant toute ville où étaient des êtres humains, y compris femmes et enfants.
Vouant à la destruction
Le mot est au gérondif : détruisant et détruisant encore
3,7
Mais tout le bétail et le butin de ces villes, nous les prîmes pour nous.
3,8
Nous conquîmes donc à cette époque le pays des deux rois amorréens qui régnaient en deçà du Jourdain, depuis le torrent de l'Arnon jusqu'à la montagne de Hermon.
De la main
De l’autorité
3,9
(Les Sidoniens nomment le Hermon Sinon, et les Amorréens l'appellent Senir);
Les Tsidonis appelleront le ‘Hermon
Alors qu’il est écrit ailleurs : « et jusqu’au mont Siyeon, c’est le ‘Hermon » (infra 4, 48). Cela lui fait donc quatre noms ! Pourquoi était-il nécessaire de les écrire ? Pour porter éloge à Erets Yisrael : Quatre royaumes s’en glorifiaient. L’un d’eux disait : « C’est mon nom à moi qu’il portera ! », et l’autre disait : « C’est mon nom à moi qu’il portera ! 
Senir
C’est la « neige » en allemand et en kena‘ani
3,10
toutes les villes du plat pays, tout le Galaad, tout le Basan jusqu'à Salca et Edréi, villes du royaume d'Og, en Basan.
3,11
De fait, Og seul, roi du Basan, était resté des derniers Rephaïtes; son lit, un lit de fer, se voit encore dans la capitale des Ammonites: il a neuf coudées de long et quatre de large, en coudées communes.
Du restant des Refaïm
Qu’avaient tués Amrafèl et ses alliés à ‘Achteroth-Qarnayim (Beréchith 14, 5). Et lui s’était échappé de la guerre, comme il est écrit : « Vint le rescapé… » (ibid. 13). C’était ‘Og
En coudée d’homme
D’après l’avant-bras de ‘Og
3,12
Ce pays-là, nous en prîmes possession dans ce même temps. Depuis Aroer sur le torrent d'Arnon, plus la moitié du mont Galaad avec ses villes, je le donnai aux tribus de Ruben et de Gad;
Et ce pays-là
Celui dont il vient d’être question, du torrent du Arnon au mont ‘Hermon
Depuis ‘Aro‘ér
Ces mots ne sont pas à relier au début du verset, mais à la fin, à : « j’ai donné au Reouvéni et au Gadi ». Quant à la prise de possession, elle s’est étendue jusqu’au mont ‘Hermon
3,13
et le reste du Galaad et tout le Basan, où régnait Og, je le donnai à la demi-tribu de Manassé, tout le district de l'Argob, enfin tout le Basan, lequel doit se qualifier terre de Rephaïtes.
Celui qui est appelé pays des Refaïm
C’est lui que j’ai donné à Avraham (Beréchith 15, 20)
3,14
Yaïr, descendant de Manassé, s'empara de tout le district d'Argob, jusqu'aux confins de Ghechour et de Maaca, et lui donna son nom, appelant le Basan Bourgs de Yaïr, comme on l'appelle encore aujourd'hui.
3,15
A Makhir je donnai le Galaad.
3,16
Et aux enfants de Ruben et de Gad, je donnai depuis le Galaad jusqu'au torrent d'Arnon, le milieu du torrent servant de limite; puis, jusqu'au torrent de Jaboc, limite du côté des enfants d'Ammon;
Le milieu du torrent et la limite
La totalité du torrent, ainsi que la rive opposée, c’est-à-dire : lui compris, et plus encore
3,17
et la plaine avec le Jourdain pour limite, depuis Kinnéreth jusqu'à la mer de la plaine ou mer Salée, sous le versant oriental du Pisga.
Depuis Kinnèreth
Elle s’étendait depuis la rive ouest du Yardén, et l’héritage des descendants de Gad s’étendait depuis la rive est du Yardén, la largeur du Yardén en face leur étant également attribuée, de même que la rive opposée jusqu’au Kinnèreth. C’est ce que veulent dire les mots : « et le Yardén et la limite », à savoir le Yardén et sa rive opposée
3,18
Je vous donnai, en ce temps-là, l'ordre suivant: "L'Éternel, votre Dieu, vous accorde ce pays en toute possession. Mais vous marcherez en armes à la tête de vos frères, les enfants d'Israël, vous tous, hommes vaillants.
Je vous ai ordonné
Il s’est adressé ici aux descendants de Reouven et de Gad
Devant vos frères
C’est eux qui marchaient devant Israël au combat, parce qu’ils étaient vigoureux, et les ennemis tombaient devant eux, comme il est écrit : « Il a déchiré le bras, même le sommet de la tête » (infra 33, 20)
3,19
Vos femmes seulement, vos familles et votre bétail (je sais que vous avez un nombreux bétail) demeureront dans les villes que je vous ai données.
3,20
Quand l'Éternel aura assuré le sort de vos frères comme le vôtre, quand ils seront, eux aussi, en possession du pays que l'Éternel, votre Dieu, leur destine de l'autre côté du Jourdain, alors vous retournerez chacun à l'héritage que je vous ai donné."
3,21
J'exhortai Josué en ce temps-là, disant: "C'est de tes yeux que tu as vu tout ce que l'Éternel, votre Dieu, a fait à ces deux rois: ainsi fera l'Éternel à tous les royaumes où tu vas pénétrer.
3,22
Ne les craignez point, car c'est l'Éternel votre Dieu, qui combattra pour vous."
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