Selon nos maîtres, le jour de Roch Hachana est le jour de la Hiloula de Sarah Iménou, la première de nos matriarches, la fidèle épouse d’Avraham.
C'est aussi le jour où Sarah a été exaucée devant son désir ardent d'avoir un enfant.
C'est le jour où tout peut basculer à votre avantage, vous qui êtes les descendants de Sarah.
Le Zohar (3 – 70b) affirme que sans les prières des Tsadikim, le monde ne pourrait pas perdurer un seul instant. Les Tsadikim protègent le monde, plus encore après leur mort que pendant leur vie terrestre.
Le jour de Roch Hachana nous serons votre intermédiaire, nous nous rendrons à Hevron au tombeau des patriarches, sur la tombe de Sarah Iménou pour prier pour vous !
Les délivrances sont incroyables : des enfants après des années d’attente, des célibataires qui trouvent leur conjoint, des problèmes financiers résolus…
Sarah Iménou (notre mère) a grandi à Our-Kasdim, une ville moderne et cosmopolite située en Mésopotamie, dans laquelle prédominait une forte idolâtrie. Tous ses habitants, bien que très instruits dans les matières profanes, adoraient des dieux, des statues de bronze, d’argent, et d’or. C’est dans cet environnement qu’elle grandit et qu’elle épousa un proche parent, Avram. Ils quittèrent alors Our-Kasdim pour installer leur tente dans le désert, et commencèrent à enseigner l’existence de D.ieu à tous ceux qu’ils croisaient.
Peu savent que le prénom originel de Sarah était Yisska. “Yisska” vient de “voir” (Rachi sur Béréchit 11,29), et inclut les deux attributs constitutifs de Sarah : la prophétie et la beauté. En vérité, ces deux dons (la prophétie et la beauté) sont dérivés de l’idée de vision : la vision active de Sarah Iménou (elle “voyait” D.ieu, Lui parler), et sa vision passive (elle était belle à “voir”); autrement dit, comment elle percevait le monde, et comment le monde la percevait.
Ainsi, Sarah, comme le traduit son prénom originel, est née prophétesse, c’est-à-dire qu’elle percevait D.ieu depuis sa plus tendre enfance. Concernant Avraham, il n’y a aucune preuve que D.ieu s’est révélé à lui dans son enfance. Ce n’est qu’à l’âge de 75 ans que D.ieu se révéla à lui pour la première fois. Non seulement Sarah était dotée de prophétie antérieurement à son mari, mais, surtout, la prophétie de Sarah lui était également supérieure (Rachi sur Béréchit 21,12).
Sarah fut celle qui, de façon héroïque et totalement altruiste, dit à Avraham de prendre pour seconde femme Agar. Voyant qu’elle n’arrivait pas à enfanter, elle eut de la compassion pour son mari et lui suggéra d’épouser sa servante Agar. C’est ce qu’Avraham fit, et c’est ainsi qu’il donna naissance à Ichmaël. Seule une femme totalement dépourvue du moindre trait d’égoïsme peut être capable d’un tel acte, héroïquement désintéressé.
Sarah mourra à 127 ans et avait acquis au cours de sa vie les plus beaux attributs qu’une femme puisse posséder : pureté, courage, et sagesse. Elle fut pleurée par tous les habitants de Canaan, car chacun savait qu’il prenait part à la bénédiction qu’elle diffusait autour d’elle. Elle incarna à la fois la femme moderne et forte de ses convictions, mais également, le dévouement pour son mari, sa famille, et pour tout son entourage; le tout imprégné de modestie et de la plus grande pudeur qu’il puisse être. Bien qu’elle fut véritablement “mère” que trente-sept ans, elle est la mère de toute la Nation Juive, et elle est une mère éternelle pour chacun d’entre nous
Rien ne peut l’égaler, nous ne pouvons que nous en inspirer.
A l’âge de 90 ans, sur l’ordre d’Hachem, Saraï changea de nom en Sarah. Elle n’est plus seulement la Princesse de D.ieu, mais une Princesse aux yeux de tous les individus de la terre. Etant dépourvue d’utérus, elle était destinée à restée stérile toute sa vie, mais l’insertion du “Hé”, la lettre symbolisant Hashem, permit de changer son destin. Le Talmud (Brakhot 13a) explique que seul ce changement de nom permettrait à Sarah de sortir de sa destinée pour créer une nouvelle destinée : celle d’enfanter une dynastie, la Nation juive.
En effet, mis à part le fait qu’elle enfanta à un âge miraculeux (90 ans), Hachem lui prodigua de nombreux miracles accompagnant celui de la naissance : elle redevint jeune d’apparence, elle ne souffrit pas de son enfantement, elle donna naissance à un enfant qui ressemblait à son mari en tous points, et, enfin, pour faire taire les mauvaises langues, toutes les femmes qui allaitaient cessèrent d’avoir du lait, et Sarah nourrit toute une génération de bébés !
C’est également à travers tous les miracles dont elle bénéficia qu’Hachem put témoigner de sa haute valeur aux yeux de chacun.
Ainsi, toutes les femmes juives, nous devons notre existence à un miracle originel : celui de la naissance d’Its’hak. Cette idée doit nous inspirer quotidiennement : notre existence même est de l’ordre du miracle ! A l’instar de Sarah, nous savons que si nous tournons nos yeux vers D.ieu, Il peut renverser la situation de façon miraculeuse; comme Il l’a fait pour Sarah Iménou lorsqu’Il lui a donné un fils à 90 ans.
Comme son mari, Sarah se consacra corps et âme à répandre l’idée d’un D.ieu unique à chaque personne qu’elle rencontrait. Avraham convertissait les hommes et Sarah les femmes (voir Rachi sur Béréchit 12,5). Il est intéressant de noter que, bien qu’à l’époque, de fait, les femmes adoptaient systématiquement les choix de leurs maris, il ne suffisait pas de convaincre seulement les hommes. En effet, faire rentrer Hachem dans sa vie et Le servir de tout son coeur reste une décision qui doit imprégner les deux membres du couple. C’est un changement de conception et de mode de vie tellement radical qu’il doit être choisi et vécu positivement par chacun des membres du foyer. Sarah fut donc cette femme qui enseignait aux autres le mode de vie juif et qui inspira hautement les femmes de son époque. Sarah fut donc le modèle d’une femme qui répandit le nom d’Hachem sur terre en prodiguant du bien à chaque personne qu’elle rencontrait.
On souligne souvent que la tente d’Avraham était ouverte des quatre côtés afin de recevoir les voyageurs provenant de chaque direction afin de pratiquer l’hospitalité. C’est effectivement cette Mitsva qu’il réalisait du matin jusqu’au soir; même au prix de sa santé, et dans les jours de grande canicule. Mais, en réalité, qui faisait en sorte que tout cela soit possible ? La réponse se trouve dans la Paracha de Vayéra : “Abraham rentra en hâte dans sa tente, vers Sarah et dit : Vite, prends trois mesures de farine de pur froment, pétris-la, et fais-en des gâteaux.” Sarah fut celle qui s’occupait de gérer toute la conception des plats et ne ménageait aucunement ses forces pour réaliser la Mitsva de recevoir des invités afin de sanctifier le Créateur.