Les Juifs ont un trésor caché qui repose dans le sens même de leur existence : ce sont eux qui sont détenteurs de la source de lumière qui illumine ce monde. À Pourim, alors que le peuple sombrait dans les ténèbres, deux êtres à part, Mordékhaï et Esther, vont chacun agir pour la révélation de cette lumière divine dont les Juifs sont constitués.
Des ténèbres au rayonnement de la vie
Une potence, un décret de condamnation à mort, c’est ainsi que devait s’achever l’histoire du peuple juif, après que Haman avait fomenté des récits à charge, à l’encontre du peuple juif auprès du roi Assuérus.
Seulement voilà, Assuérus est rongé par le remords d’avoir condamné à mort sa première femme qui ne lui avait pas obéi. Depuis, il a épousé Esther dont il ignore la judéité. La reine Esther, au péril de sa vie et sur conseil de son oncle Mordékhaï, après 3 jours de jeûne soutenu par le peuple juif repenti, se présente à son mari et roi, Assuérus.
Esther plaide la cause de son peuple et révèle à son époux sa judéité. Alors qu’elle est censée se trouver affaiblie et amoindrie par le jeûne qu’elle s’est imposée, Esther brillera dans les yeux d’Assuérus qui réceptionnera la source de lumière et comprendra l’importance du peuple juif.
De l’enfer d’une mort certaine, les Juifs se voient autorisés à combattre l’ennemi qui devait les décimer.
Forts de la puissance d’Hachem, le peuple juif remportera une de ses plus belles victoires qui sera célébrée à jamais et qui révèle les secrets des Juifs : éternité au nom de l’alliance avec le divin et en raison de l’alliance du peuple lui-même !
Le souvenir de la destruction d’Amalek
Haman est cet odieux personnage que nous sifflons au cours de la lecture de la Méguila (récit de l’histoire de Pourim). Il représente la racine du mal, celle qui veut notre destruction et anéantissement à tout jamais. Celle qui rôde peut-être et dont nous devons nous méfier…
Le peuple juif a l’habitude d’être la proie des terribles desseins d’Amalek. C’est sans compter sur la philosophie qui nous gouverne et qui consiste à affirmer haut et fort que le désespoir n’existe pas ! Après l’obscurité, il y a toujours la lumière au bout du tunnel.
C’est cette lumière que la commémoration de l’anéantissement d’Amalek, à Pourim, nous invite à raviver en chacun d’entre nous !
Le peuple juif : une présence et une mémoire éternelles
L’être humain est ainsi constitué qu’il a tendance à ranger dans les tiroirs de sa mémoire les moments les plus traumatiques de son existence. Les pogroms, les destructions de notre peuple font partie de ce que nous souhaiterions oublier.
Pourtant Pourim est la fête qui nous secoue et ravive notre mémoire. Ses messages secrets sont de deux ordres : « N’oubliez pas qu’Amalek rôde forcément à la recherche de la destruction du peuple juif » et enfin : « ne perdez jamais confiance en l’amour de D.ieu, Sa force et Son alliance envers le peuple juif ».
Tout peut s’inverser… à condition de le mériter ! Et la potence qui nous était destinée servira à ceux qui voulaient nous exterminer… Que Pourim ravive en chacun de nous sa plus grande lumière ; que cette lumière inonde le monde et anéantisse Amalek !
Pourim Saméa’h !