Chalom Rav,
Pourquoi une femme est-elle tenue de se couvrir les cheveux après son mariage ? L’idée même me bride et m’attriste. Je ne pense pas que D.ieu ait fait cette Mitsva pour moi.
Pourquoi devrais-je avoir le cœur gros, serait-ce ce que D.ieu attend de moi ? C’est tout simplement injuste que je doive me couvrir les cheveux. Les hommes ne peuvent-ils pas penser qu’il y a quelque chose sous les cheveux d’une femme ? Il y en a qui plaisent aux hommes malgré cela...
Merci de votre réponse.
Bonjour madame,
Il existe des personnes pour qui il est difficile d’observer le Chabbath. En sont-elles dispensées pour autant ? Non. Il en va de même pour les lois de pureté familiale ainsi que pour toutes les autres Mitsvot.
Il est évident qu’il n’existe pas de dispense au titre de la difficulté. Les Mitsvot n’ont pas été données parce qu'elles sont faciles : une personne pourrait bien perdre un million d'euros à cause de Chabbath, cela ne lui donnerait aucune excuse de le transgresser.
Ayez bien en tête et dans votre cœur que le Créateur, qui vous fait vivre à chaque instant, vous demande de vous couvrir les cheveux ; cela vous facilitera certainement ce "sacrifice" pour Lui. Cette Mitsva est un commandement de la Torah. Il n'y a pas moyen d’en déroger ni de l’éviter. Bien sûr, le choix de la respecter ou pas vous appartient. Mais encore une fois, la difficulté d'une Mitsva n'est pas une bonne raison pour ne pas l'accomplir.
De plus, cette Mitsva est l’une des plus importantes. Elle permet à la femme qui l’observe d’avoir des enfants versés dans l’étude de la Torah et de ne manquer de rien au niveau matériel.
La Guémara mentionne Kim’hit, une femme qui était très pointilleuse sur cette Mitsva. Elle a eu le mérite d’avoir huit fils qui sont devenus Cohen Gadol ! Le Zohar précise qu’une femme qui n’est pas méticuleuse à ce sujet attirera la pauvreté sur son foyer, à D.ieu ne plaise.
La « raison » de ce commandement est la suivante : en tant que femme mariée, il faut faire très attention à ne pas attirer les yeux des autres afin de ne pas succomber au très grave péché d'adultère, que D.ieu nous en préserve. Et puisque les cheveux de la femme sont son principal atout, la Torah a ordonné qu'elle ne se promène pas tête nue dans la rue, afin de ne pas risquer de tenter d'autres hommes, que ce soit dans la réflexion ou l'action, et afin de rester pure et réservée à son mari.
En dehors de cela, le fait de respecter les lois de la Torah contient en soi une grande vertu, celle d’être préservé de tout mal. Les Mitsvot constituent une protection spirituelle à un échec éventuel. Et celui qui n'en bénéficie pas aura beaucoup plus de difficultés à être sauvé du péché.
L'aide de D.ieu est nécessaire pour surmonter les épreuves qu’Il nous envoie, et si la personne ne se préserve pas elle-même en observant les Mitsvot, elle ne mérite pas de recevoir l'aide divine.
Les pensées des hommes sur une femme l’atteignent en elle-même, et pas seulement sur le plan intellectuel. Le pouvoir de la pensée est immensément fort : le mauvais oeil en est la preuve. Et lorsqu'un homme est attiré par une femme, il l’atteint concrètement, même contre la volonté de celle-ci.
Le fait de se couvrir la tête est la noblesse des filles d’Israël : les filles de D.ieu se préservent et réservent leur beauté à leurs époux. Cette Mitsva ne vient pas humilier la femme, loin de là, mais au contraire renforcer sa beauté et sa pureté. Et voici un autre point très important : toute Juive croyante doit obéir aux paroles de D.ieu, même si elle n’en comprend pas exactement la raison.
D.ieu sait mieux que quiconque ce qui est bon pour nous et pour notre âme. Et parce que nous croyons en Lui, nous nous conformons à tous Ses commandements. De plus, il y a aussi de nombreuses raisons kabbalistiques à cette Mitsva.
Je termine par une chose très intéressante : on dit qu’on peut voir le passé d’une personne à travers ses cheveux. Or, si une femme se couvre la tête, on ne peut rien apprendre d'elle.
Je vous bénis afin que vous puissiez bâtir un foyer fidèle à la tradition d’Israël, et conforme à la volonté du Créateur.