Bonjour,
J'aimerais savoir quelle est la vision de la Torah sur l'accouchement sous X s'il vous plait ?
Merci d'avance pour votre réponse.
Chalom Ouvrakha,
Il convient de prendre en compte l’aspect halakhique et l’aspect sentimental.
Dans le cadre de l’aspect halakhique, D.ieu donne un enfant avec les obligations parentales. De même que nous n’avons pas le droit de nous en débarrasser physiquement par avortement (ce qui est d’ailleurs autorisé par l’Etat), ainsi n’avons-nous pas le droit de nous en débarrasser spirituellement.
Ainsi, les parents ont le devoir de s’assurer que leurs enfants seront élevés dans un foyer suivant la Torah depuis la Brit Mila jusqu’à la Bar Mitsva, et, ensuite, jusqu’au mariage, et cela, toujours dans le cadre d’un judaïsme scrupuleux.
Le deuxième point halakhique est de faire savoir à l’enfant qui est son parent pour être certain qu’il ne se mariera pas avec un proche, frère, demi-frère, tante etc.
Sur le plan sentimental, rien au monde n’est meilleur que d’élever l’enfant qu’on a porté, même si c’est un enfant non-voulu.
On se rend compte que ce sont les enfants qui nous procurent amour et éternité, et non pas les parents qui l’apportent à leurs enfants.
Comme on dit aujourd’hui, il y a de beaux accidents ! On ne voulait pas d’un enfant, mais c’est de lui dont on tire le plus grand des bonheurs. Même les parents d’enfants trisomiques évoquent la profusion d’amour qu’ils reçoivent de leurs enfants.
Le Steipeler, père du Rav Kanievski, dit que l'on a une dose de difficultés dans la vie et que l'on peut choisir de l'orienter. Cela sera soit dans le travail, soit dans les relations humaines, soit dans les enfants. A nous de choisir quelque chose de constructif.
Il parle également de ce sujet sur le nombre d’enfants. Celui qui a 10 enfants aura les mêmes efforts à fournir que pour 5 enfants, qui demanderont plus d’attention.
De plus, aucune femme ne peut donner à un enfant autant qu’une mère. Ainsi, cet enfant aura toujours une carence psychologique dont la mère sera responsable.
Autant dire qu’elle garde une responsabilité ; on ne peut pas abandonner un enfant et se soustraire à toute obligation morale et physique !
Cependant, si la mère biologique n’est pas en mesure psychologique de s’occuper de son enfant (jusqu'à lui causer du tord ou lui infliger violence), elle pourra toujours essayer de l’éduquer et de s’occuper de lui et demander de l’aide, et si elle voit qu’elle a une carence, pourra faire adopter son enfant par de la famille, tout en gardant contact avec l’enfant.
Si même cela ne lui est pas possible, elle prendra conseil auprès d'un Rav qui la guidera et s’assurera que la famille d’accueil de l’enfant prendra en charge l’enfant de façon matérielle, morale, sentimentale et religieuse.
Kol Touv.
