Bonjour Rav,
Je voulais savoir ce que la Torah disait à propos du fait de laisser pleurer un enfant (en bas âge).
Je suis enceinte de 9 mois et mon fils a 1 an.
En ce moment, c'est une période assez difficile car il pleure souvent et je dois beaucoup le porter et le consoler, seulement je n'ai plus aucune patience.
Mon mari est au Collel, je m'en occupe donc la plupart du temps, et je ne veux pas le déranger avec ça, seulement ça devient invivable.
De plus, nous sommes seuls en Israël, personne ne peut donc garder le petit à part nous !
Pensez-vous que ça fait de moi une mauvaise mère ? Je ne donne pas assez d'attention à mon fils ?
Bonjour
Vous écrivez : "Je voulais savoir ce que la Torah disait à propos du fait de laisser pleurer un enfant (en bas âge)."
Malheureusement, des courants de pensée étrangers se sont infiltrés au sein d'entre nous.
Voici comment doit réagir une maman dont les ancêtres se sont tenus au pied du mont Sinaï.
Il ne faut jamais laisser un enfant pleurer [en pensant que c'est de la gâterie, ou qu'il "va s'habituer aux mains", etc.].
Assez souvent, il a été remarqué que le nourrisson avait le doigt [par exemple] plié en deux ou qu'il souffrait de maux de ventre [ou autres] et que les pleurs étaient des cris d'alerte et des appels au secours.
Parfois, le nourrisson souffre d'un habit mal placé ou trop serré ou encore d'une couche non changée depuis plus d'une demi-journée [l'oubli est humain].
J'ai assisté personnellement à une scène assez triste : une jeune maman faisant ses courses dans un supermarché promenait son bébé qui hurlait dans un joli landau. Les clients étaient assez gênés. Le bébé se tournait dans tous les sens et n'avait pas l'air de vouloir se calmer.
Hachem a eu pitié de l'enfant : je me suis approché du landau et j'ai dis à la jeune maman de regarder sous le bébé.
Il y avait un légo...
Un enfant ne cri pas sans raison.
Parfois, l'enfant a très faim [ou ressent une profonde envie de dormir] et les pleurs sont les seuls moyens de communication dont il dispose.
Les parents ont l'obligation de chercher la cause des pleurs-cris et de résoudre la situation.
Une mère ou un père n'agissant pas ainsi ne sont pas dignes de leur nom.
Chifra et Pou'a, les deux sages-femmes juives en Egypte n'étaient autres que Yokhéved [la maman de Moché Rabbénou] et Myriam [la sœur de Moché Rabbénou].
Myriam s'appelait Pou'a parce qu'elle était réputée pour calmer les nourrissons et les bébés qui pleuraient. A cette époque, elle avait à peine 5 ans...
Vous écrivez ensuite : "En ce moment, c'est une période assez difficile car il pleure souvent et je dois beaucoup le porter et le consoler, seulement je n'ai plus aucune patience."
Faites le maximum pour vos enfants. Dès que vous n'en pouvez plus, adressez-vous à Hachem et demandez-lui des forces. Il en a suffisamment pour tous ceux qui l'implorent.
Si vous ne savez pas "crier fort", appeler votre mari, il a l'obligation de vous venir en aide [d'une manière ou d'une autre] même s'il étudie au Collel. Il est strictement interdit de laisser une femme dans un tel état et aller étudier. C'est Assour !
Je suis à votre disposition pour tout renseignement complémentaire. Mes coordonnées téléphoniques sont disponibles à l'administration de Torah-Box.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse. Amen.