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Il est 'Habad, moi non : continuer le Chiddoukh ?

Rédigé le Mardi 16 Décembre 2014
La question de Déborah E.

Bonsoir Rav,

Je suis une jeune fille Séfarade religieuse et en Chiddoukh avec un jeune homme 'Habad.

Nous nous sommes rencontrés 3 fois et le courant passe très bien, nous apprécions chacun les Middot de l'autre et nous plaisons mutuellement.

Le fait est qu'en parlant de sujets sérieux, nous avons mis à jour des différences importantes quant à notre pratique de la Torah et des Mitsvot au quotidien. De sorte qu'aujourd'hui je me trouve confrontée au dilemme suivant : poursuivre la relation et épouser totalement l'univers 'Habad (ce qui implique en devenant 'Habad de tirer un trait sur mon identité actuelle, mon éducation, mon parcours, et de ce fait de m'éloigner de ma famille), ou renoncer à ce garçon pour éviter la survenue de difficultés multiples et inévitables liées à nos origines si différentes ?

Je précise que le jeune homme a annoncé qu'aucun compromis ne pourra être possible dans notre vie de couple, même s'il comprend combien ce changement radical de vie peut s'avérer difficile pour moi.

Je précise également que venant d'une famille traditionaliste, je suis dans une dynamique de progression constante depuis l'enfance et que je suis actuellement très engagée dans ma pratique de la Torah et des Mitsvot.

Je pense ainsi avoir trouvé mon équilibre au sein de l'environnement qui est le mien et de ma communauté (Séfarade) que je côtoie au quotidien.

Dois-je poursuivre cette relation, ou chercher à rencontrer un garçon qui aura des origines et une pratique religieuse similaires aux miennes ?

Merci d'avance pour le temps que vous me consacrerez et pour votre réponse.

La réponse de Rav Daniel ZEKRI
Rav Daniel ZEKRI
1683 réponses

Chalom,

Etant donné que la femme se doit d'adopter les Minhagim de son mari (selon la règle que nous trouvons dans la Guémara Pessahim 52a, qui stipule que celui qui se rend définitivement d'un endroit à un autre doit accepter les usages du lieu qui l'acceuille), il est indispensable de réfléchir de façon appronfondie, peser le pour et le contre, avant de prendre une décision qui vous engage pour une vie entière.

D'un côté, la perspective d'un Ba'hour qui correspond à ce que vous attendez d'un futur mari et père, de l'autre côté le passé qui vous a construit et nourri.

Il peut exister des compromis qui doivent être discutés avant le mariage. La rigidité d'esprit est contraire à la bonne entente.

L'essentiel pour qu'un couple s'appelle "couple" est de soutenir le (la) conjoint(e) dans les objectifs qu'il (elle) se fixe, et être solidaire dans toutes les circonstances qui l'exigent. Il existe de nombreux cas de mariages "mixtes" qui fonctionnent très bien.

Il y a des exemples tout autour de vous, l'essentiel étant la sincérité et la pureté du cœur.

En attendant de vos bonnes nouvelles, je prie qu'Hachem vous guide dans vos choix pour votre bonheur et celui de tout le Klal Israël.

Kol Touv.

Rabbi 'Haïm Kanievsky

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