Femme Chomerèt dans un restaurant

Bonjour,

1. Il y a plus de soixante ans, Rav Moché Feinsteïn avait permis à une femme veuve d'être Chomérèt et de remplacer son mari ayant quitté ce monde. Elle avait vraiment besoin de subvenir aux besoins des petits orphelins. Mais il s'agissait d'un cas exceptionnel. Iguerot Moché, Yoré Déa, volume 2, réponses 44-45, Michné Halakhot, volume 7 [Tinyana], réponse 23, volume 16, réponses 23-24, Techouvot Véhanhagot, volume 1, réponse 426, Achré Haïch, Yoré Déa, volume 1, chapitre 4, Halakha 14.

2. Théoriquement, il n'est absolument pas problématique qu'une femme exerce le métier de Chomérèt dans un restaurant. D'ailleurs, toutes nos femmes ont ce statut puisque nous comptons sur elles pour la cacherout dans nos maisons. Voir Rama sur Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 127, Halakha 3, 'Arokh Hachoul'han, Yoré Déa, chapitre 84, Halakha 80-82.

3. Concrètement, lorsqu'il s'agit d'un restaurant, c'est une tâche que l'on doit confier à un Superman plutôt qu'à Blanche-neige car la fermeté inflexible et l'énergie débordante, exigées d'un Chomèr, risquent de faire défaut à une princesse exerçant dans un entourage où se trouvent des cuisiniers, des serveurs et un chef cuisinier. Bien entendu, il y a d'autres raisons : risques de Yi'houd dans certains endroits et à certaines heures de la journée ou de la nuit, risques de légèreté d'esprit, etc.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.