Chalom,
Je voulais savoir si le terme de "Bitoul Zman" (perte de temps) concernait également les femmes et jeunes filles ?
Bonjour,
1. L'interdiction du Bitoul Zman s'applique aussi bien aux hommes qu'aux femmes et aux jeunes filles.
2. Nous sommes, tous, des "Poalé Diymamé" et des "Aguiré Déyoma" - des employés salariés, ayant des obligations et des Mitsvot à accomplir.
Nous avons, donc, l'obligation de ne pas perdre un seul instant car le temps est comptabilisé par le Grand Patron : Hachem.
Voir Talmud Erouvin 65a, Méssilat Yécharim, début du chapitre 9, passage Véomnam, Tsarikh Chéyéda' Haadam, et Rabbénou Yona, Brakhot, page 6a des pages du Rif, passage Véamar Morénou.
3. Rabbi Tarfon dit : "La journée est courte, la tâche est énorme, les ouvriers sont paresseux, le salaire est grand et le maître [Hachem] presse".
Pirké Avot, chapitre 2, Michna 15.
4. Nos Sages, les 'Hakhamim, comparent ce monde, dans lequel nous vivons, à un festin : "Quiconque ne s'empresse pas de se servir" se retrouvera avec les mains vides".
Voir Talmud Erouvin 54a.
5. Il est à noter que l'interdiction du Bal Tach'hit [abîmer et détruire] s'applique, non seulement, aux aliments mais aussi et surtout au temps qu'Hachem met à la disposition de chacun d'entre nous - hommes et femmes.
Voir Ets Hassadé, chapitre 19, Halakha 1.
6. Dans le dernier chapitre de Michlé [Les Proverbes], Chlomo Hamélekh fait la description de la femme courageuse et "infatigable" [Echet 'Hayil], en mettant en relief sa disposition à travailler "sans arrêt et dans toutes conditions" :
Heureux qui a rencontré une femme vaillante ! Elle est infiniment plus précieuse que les perles.
Tous les jours de sa vie, elle travaille à son bonheur: jamais elle ne lui cause de peine.
Elle se procure de la laine et du lin et accomplit sa besogne d'une main diligente.
Pareille aux vaisseaux marchands, elle amène de loin ses provisions.
Il fait encore nuit qu'elle est déjà debout, distribuant des vivres à sa maison, des rations à ses servantes.
Elle jette son dévolu sur un champ et l'acquiert; avec le produit de son travail elle plante un vignoble.
Elle ceint de force ses reins et arme ses bras de vigueur.
Elle s'assure que ses affaires sont prospères; sa lampe ne s'éteint pas la nuit.
Elle ouvre sa main au pauvre et tend le bras au nécessiteux.
Elle ne redoute point la neige pour sa maison, car tous ses gens sont couverts de riches étoffes.
Parée de force et de dignité, elle pense en souriant à l'avenir.
Elle dirige avec vigilance la marche de sa maison, et jamais ne mange le pain de l'oisiveté.
Bien des femmes se sont montrées vaillantes, tu leur es supérieure à toutes !"
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.