Bonjour Rav,
J’aurais voulu savoir jusqu’à quel point une fille doit s’investir dans un Chiddoukh au niveau du physique.
N’est-ce pas un manque de Tsni'out (pudeur) de s’arranger pour un garçon qu’on ne connait même pas ? Surtout si le Chiddoukh n’aboutit pas.
Dans ce cas, n’est-il pas mieux d’essayer de plaire en s’arrangeant plus lorsque c’est déjà avancé ?
Attention, je ne dis pas qu’il faut se négliger, bien sûr que l’on doit s’arranger, mais aujourd’hui, les garçons sont assez exigeants et refusent rapidement.
Merci d’avance pour votre réponse.
Chalom Ouvrakha,
Effectivement, je comprends le problème et le dilemme surtout.
La limite est difficile à placer, entre s'arranger, s'embellir, et se faire attirante. Il est évident que la future Kalla potentielle doit s'arranger, se coiffer, etc., mais il est tout aussi évident [du moins dans les trois premières rencontres] qu'elle n'a pas le droit de se faire attirante, même si nous sommes dans le cadre de la Tsni'out, car cela fausserait beaucoup de choses, surtout, comme vous le faites bien remarquer, si cela n'aboutit pas.
En Erets Israël, nous avons l'habitude de dire qu'il faut se préparer comme si c'était 'Hol Hamo'èd. Je trouve cette définition géniale ; ce n'est pas Yom Tov ou Chabbath, mais ce n'est pas non plus un jour ordinaire de semaine.
Le futur mari potentiel devra rencontrer sa future épouse dans des circonstances naturelles, et si, par exemple, vous décidez de mettre des lentilles à la place de vos lunettes, ou de vous maquiller [légèrement, comme la Halakha le demande], mettre un bel habit, etc., cela est considéré comme s'embellir sans pour autant se faire attirante.
Il est très difficile de rentrer dans les détails, car il y a beaucoup de différences et de nuances entre les personnes et les mentalités, mais la règle est la même pour tous, et chacune est capable de connaitre sincèrement la limite entre s'arranger, s'embellir, ou se faire attirante.
Kol Touv.
