Tous les parents veulent rendre leurs enfants heureux. Le problème, c’est que, plus ils essayent, et moins ils y arrivent… Tentons de comprendre pourquoi et découvrons le vrai chemin qui pourra mener nos enfants vers le bonheur !
Quel parent ne souhaite-t-il pas voir ses enfants heureux et épanouis ? Si vous leur posez la question, tous les parents du monde vous répondront qu’ils voudraient voir leurs enfants grandir équilibrés, réussir à l’école, être entourés de bons amis, en un mot : heureux.
Le hic, c’est qu’en règle générale, ils n’y arrivent pas. La raison ? Nous ne pouvons pas, d’une manière générale, rendre heureux les autres. L’être humain est un éternel insatisfait et tous les biens matériels du monde n’y pourront rien changer. Avec les enfants, c’est encore plus épineux. Beaucoup de parents témoignent, impuissants : « Plus nous essayons de satisfaire nos enfants, moins nous y arrivons… ».
Des limites bien définies
Pour grandir de manière saine, les enfants ont désespérément besoin de limites bien définies. Celles-ci leur confèrent un sentiment de sécurité nécessaire à leur bon développement. Mais évidemment, de l’autre côté, les enfants répugnent à ces limites. De prime abord, les limites font d’eux des êtres vraiment très malheureux. Personne n’a envie d’aller dormir juste parce que c’est l’heure ni de se voir privé d’une sucrerie sous prétexte que c’est mauvais pour les dents. De même, aucun ado ne veut se voir interdire d’aller à la soirée auxquels vont tous ses copains ni de porter les vêtements que tous les autres portent.
Ainsi, il apparaît que, régulièrement, les parents devront inévitablement imposer leurs règles de manière ferme à des enfants que cela rendra apparemment malheureux. Mais, et c’est le grand mais, force est de constater que ce sont précisément ces règles qui feront d’eux des personnes responsables, polies, propres, en bonne santé et… heureuses !
Le vrai bonheur
En tant que parents, le temps est venu pour nous de changer notre objectif : il faut viser non pas à rendre nos enfants heureux, mais les aider à cultiver sur le long terme ce qu’est le vrai bonheur.
Le bonheur, tel que le conçoit la Torah, consiste à s’accomplir. A acquérir les forces de relever les défis de l’existence. La vie peut être difficile par moments ; le fait de savoir que nous tiendrons bon quoi que la vie nous réserve est une formidable source de sécurité et de satisfaction. Le plus grand cadeau que l’on puisse faire à un enfant est de lui offrir le sentiment qu’il est capable de résoudre ses problèmes et de traverser les épreuves de la vie sereinement.
Et davantage que cela, en tant que parents juifs, notre devoir est d’introduire dans leur vision le fait qu’Hachem est avec eux à chaque instant, qu’Il les aime comme un père aime son fils unique, et que les difficultés auxquelles Il nous confronte parfois visent à faire de nous des gens meilleurs.
3 conseils
Tout un programme donc… Oui, mais ne partez pas tout de suite, j’ai aussi 3 petits conseils à vous donner qui pourront vous aider à atteindre ces nobles objectifs !
1. Donnez l’exemple. Ce n’est pas un secret, nos enfants observent chacun de nos mouvements. Or, s’ils nous voient nous-mêmes gérer de manière sereine les petites contrariétés de la vie, ils apprendront à réagir face aux leurs contrariétés avec calme et patience. Vous êtes bloquée dans les embouteillages ? La machine à laver est tombée en panne ? Le dîner a brûlé ? Pas de panique ! Respirez profondément et essayez de travailler votre patience, surtout si les enfants ne sont pas loin et observent votre réaction…
2. « Tout est pour le bien ! » Voilà une phrase qui devrait être dite au moins une fois par jour dans tout foyer (sauf dans ceux, rares, où tout se passe toujours comme prévu). C’est une manière simple, sans grands discours, de rappeler que derrière chaque situation, même la plus anodine, se cache une intention divine bien précise qui ne vise que notre bien. A cet effet, les histoires de Tsadikim qui tournent autour de ce thème sont d’un grand secours.
3. Focalisez-vous sur la solution, pas sur le problème. La première approche est positive et efficace, tandis que la seconde est négative et stérile. Quand quelqu’un a malencontreusement oublié de fermer la porte du congélateur ou que votre fils a raté son car de ramassage scolaire, inutile de vous apitoyer sur votre sort et d’accuser les éventuels complices à tout bout de champ. Appliquez-vous plutôt à trouver une solution qui permettra de réparer la brèche. Ainsi, si vous êtes bloquée dans les embouteillages, vous pouvez appeler votre voisine pour lui demander de prendre votre bout de chou de la crèche et écouter un cours de Torah en attendant ; si la machine à laver est en panne, vous pouvez essayer de débusquer le réparateur qui saura à la fois être rapide, efficace et pas trop cher ; si le dîner a brûlé, vous pouvez envoyer les grands acheter une pizza à la pizzeria du quartier.
Ainsi, en œuvrant afin d’aider nos enfants à acquérir la sécurité et la satisfaction dans leur vie, nous ferons d’eux, accessoirement, des gens heureux. Là réside vraiment le secret du bonheur !