L’organisme Bémikdaché Tiraou se spécialise dans la sensibilisation du public au respect de la synagogue, en l’incitant à éviter de parler pendant la prière et la lecture de la Torah. Il y a quelques jours, l’organisme a reçu une lettre extraordinaire d’une communauté juive de Montréal :« La semaine dernière, écrivent les membres de cette communauté de Montréal, nous avons entendu une histoire extraordinaire d’un ‘Hassid de Klausenbourg qui habite à Union City (Etats-Unis) et qui a séjourné dans notre ville pour une fête familiale. Le soir de Chabbath, cet homme est venu prier dans notre centre qui se trouve non loin de son logement. En entrant, il a aperçu une grande affiche qui a été envoyée par votre association, où il est écrit ceci : "Il est rapporté au nom du ‘Hafets ‘Haim zatsal : le silence est d’or pendant la prière et la lecture de la Torah... et il apporte toutes les délivrances". »
« Le lendemain, ce Juif est revenu pour la prière de Min’ha et le 3ème repas du Chabbath. En chemin vers notre centre, il rencontra l’un des fidèles, et ils commencèrent à parler de tout et de rien. L’hôte lui exprima son émerveillement : la veille, pendant l’heure de la réception du Chabbath, il a été très ému de constater que personne, dans toute la synagogue, ne parlait au milieu de la prière. La prière s’est déroulée dans une atmosphère de respect, comme il convient à un Temple en miniature, et l’on voit que l’idée de ne pas parler et converser pendant la prière est bien ancrée. C’est la raison pour laquelle il est venu prier à nouveau ici. Mais il s’émut encore davantage en voyant la grande affiche placardée sur le mur : "Le silence au moment de la prière apporte toutes les délivrances". En effet, il a lui-même vécu une histoire à ce sujet, et a vécu de grands miracles et une immense délivrance grâce au mérite du silence au moment de la Téfila. »
Dans la suite de la lettre, les membres de la communauté de Montréal ont reproduit mot pour mot l’histoire intégrale entendue de ce Juif, Alexandre Moché :
« Mon histoire a commencé il y a environ dix mois, à la fin du mois de Tévet, j’ai commencé à ressentir de fortes douleurs au niveau des reins. J’ai pensé au début que j’avais des calculs biliaires dans les reins, d’où les douleurs que j’éprouvais. Je me rendis chez le médecin pour me faire examiner. Lorsqu’il vit les résultats, il m’expliqua qu’il n’avait pas vu de calculs dans les reins, mais en revanche, il a décelé la présence de sang. Il me prescrit une série d’examens complets, des scanners, des prises de sang. Au bout de quelques jours, les médecins m’annoncent une nouvelle terrible : ils ont découvert chez moi la redoutable maladie, une grosseur cancéreuse dans la région du foie qui a déjà réussi à se propager à tous les organes autour. Les chances de s’en sortir sont faibles, que D.ieu préserve, à tel point qu’il n’est même pas envisageable d’effectuer une opération pour retirer la grosseur. En bref, la situation est catastrophique.
Dès que j’ai appris l’existence de cette maladie insidieuse dans mon corps, j’en ai informé tous mes amis et connaissances. Je n’ai pas tenté de cacher la chose, j’ai pensé que plus il y aurait de gens qui prieraient pour moi, plus j’aurai de chances que les prières soient agréées dans le Ciel, et le Saint béni soit-Il m’enverra une guérison complète.
Le premier Chabbath, je ne suis pas allé prier dans le Beth Hamidrach de ma ville, en raison de ma grande faiblesse, mais la semaine qui a suivi, mes forces ont commencé à revenir peu à peu. Je parlais à des spécialistes et à diverses personnes qui m’ont donné de l’espoir et m’ont apaisé. J’ai essayé autant que possible de renforcer ma Emouna en Hachem pour qu’Il me guérisse, et je n’ai pas laissé le désespoir me dominer. Comme on le sait, c’est l’un des facteurs déterminants de survie chez les malades souffrant de cette terrible maladie.
Le deuxième Chabbath, je me sentais mieux, je suis retourné prier au Beth Hamidrach. Avant la prière, le Gabbaï (bedeau de la synagogue) s’est adressé à moi, il m’a demandé si je l’autorisais à citer mon nom pour une requête sans demande d’argent pour le Beth Hamidrach. J’acceptai de tout cœur. Il monta sur l’estrade avant la lecture de la Torah, et se mit à décrire en public mon état, et demanda à tous les fidèles de s’engager à ne pas parler au moment de la prière, à partir d’Adon ‘Olam jusqu’à Adon ‘Olam, et grâce à ce mérite, le Saint béni soit-Il m’enverra un prompt rétablissement.
Grâce à D.ieu, son appel a été entendu chez les fidèles. Le mardi suivant, le Gabbaï vint me rendre visite à la maison, il me tendit une feuille avec 80 signatures des fidèles de la synagogue, qui se sont engagés par cela à veiller d’éviter de parler pendant la prière, du début jusqu’à la fin, même au moment de la vente des montées… Cet engagement sera porté à mon crédit pour que j’obtienne une guérison.
Le Chabbath suivant, un silence total régna dans le Beth Hamidrach pendant toute la Téfila. Il en fut de même les jours suivants, et tout le monde respecta son engagement. Pendant ce temps, je suivis des séances de chimiothérapie et mon état de santé commença à s’améliorer fabuleusement. Au départ, les valeurs problématiques dans mon sang s’élevaient à 33 000 en raison de la maladie (chez un homme en bonne santé, ce chiffre s’élève à 3 !). Au bout de douze semaines, je passai un autre examen, les médecins furent stupéfaits de constater que ce chiffre avait baissé de manière drastique, il s’élevait à présent à 3200 ! Le médecin me téléphona immédiatement, et m’annonça, sur un ton où la surprise se mêlait à l’émotion, qu’il était déconcerté, il ne pouvait expliquer selon les lois de la médecine cette extraordinaire bonne nouvelle. En général, le chiffre baisse de quelques milliers pendant une brève période, et dans mon cas, il avait enregistré une baisse de presque 30 000 !! De plus, ils ont constaté une réduction significative de la grosseur, au-delà des prévisions : ces données me donnent l’espoir de guérir de cette maladie en poursuivant les traitements, si D.ieu veut.
J’ai continué les traitements, et au bout de douze semaines, j’ai subi un nouvel examen. A nouveau, le médecin abasourdi me téléphone et m’annonce que le taux est désormais passé à moins de 300 ! Ils n’ont jamais vu un tel phénomène, et tous les employés de ce département à l’hôpital sont au courant de mon cas et du grand miracle auquel j’ai eu droit.
Je suis intimement convaincu que ce mérite du silence pendant la prière est ce qui m’a aidé jusqu’à ce jour, et m’aide également au présent, et avec l’aide de D.ieu, m’aidera aussi à l’avenir. Grâce à cet engagement, le taux problématique a baissé, et mon état de santé s’améliore de jour en jour. A la veille de Roch Hachana, j’ai écrit une lettre émouvante à tous mes amis du Beth Hamidrach, où je les remercie de tout cœur pour leurs efforts et leur sollicitude en ma faveur, et je leur demande de poursuivre dans cette voie en prenant soin de respecter ce noble principe. Grâce à ce mérite, le Saint béni soit-Il écoutera mes prières et m’enverra une guérison totale, et je pourrai m’en sortir.
Lorsque je suis arrivé ici, j’ai été beaucoup ému de voir cette affiche sur le silence au moment de la prière qui apporte toutes les délivrances. J’ai accepté de raconter mon histoire en public, afin que tout le monde voie que cette histoire est bien plausible, je l’ai vécue dans ma chair, et j’ai constaté que cette Ségoula s’est littéralement appliquée à mon cas. »