Il y a plus d’un siècle, une petite fille tomba gravement malade et les médecins désespérèrent. Le père décida d’entreprendre un voyage d’une journée, afin d’aller voir son Admour et de lui demander une bénédiction.
Lorsque l’Admour apprit la nouvelle, il demanda de se recueillir tout seul dans une chambre, afin de prier. Il quitta la pièce pour aller épancher son cœur !
Après quelques minutes, il réapparut et annonça tristement : « J’ai prié autant que je pouvais, mais j’ai compris que le décret était déjà scellé… »
Le malheureux père n’attendit pas plus. Etourdi, il sortit de la pièce et reprit le chemin du retour. Durant tout le trajet, il ne fut capable de prononcer la moindre parole. Il avait tellement fondé ses espoirs sur son Rav et voilà que ce dernier avait annoncé le pire...
Arrivé chez lui, sa femme l’accueillit, pleine d’espoir. La mine de son mari lui permit de comprendre qu’il n’y avait aucune bonne nouvelle. L’homme entra chez lui sans rien dire…
Mais voici que quelques minutes après, on toqua à la porte. C’était le Admour qui s’était déplacé ! « Juste après ton départ, dit-il, j’ai pensé que je ne pouvais pas prier pour toi, mais je pouvais encore faire quelque chose : pleurer avec toi. Voici pourquoi je suis venu, pour faire ce qui est entre mes mains, pleurer avec toi ! »
Les deux hommes éclatèrent en sanglot et pleurèrent jusqu’à ce que l’on remarque soudainement une amélioration chez l’enfant. La petite fille commença miraculeusement à se rétablir et retrouva la santé !
On demanda à l’un des gardes du corps de Rav Ovadia Yossef zatsal qu’est ce qui l’avait marqué en tant que personne non pratiquante. Cet homme répondit : à chaque fois que l’on annonçait au Rav qu’un attentat venait de se produire et qu’il y avait eu des victimes ou des blessés, le Rav éclatait en sanglot et versait de nombreuses larmes. Puis, il récitait une Hachkava (prière pour le repos de l’âme) et reprenait son étude ! (Orh chel ‘Olam)
A nous aussi d’apprendre à ressentir la douleur des autres et à prier pour eux.