« Ce jour-là, ma colère s'enflammera contre lui, je les abandonnerai, je leur déroberai ma face…» (Deutéronome 31, 17) Ce fut la réponse de D.ieu à l’épisode du veau d’or. Dorénavant, la direction du peuple d’Israël ne sera plus révélée mais cachée. A part certains cas exceptionnels, la manière avec laquelle Hachem conduit Son peuple est dorénavant dissimulée dans les aléas de la nature.
Ce n’est pas une punition, mais plutôt une protection. Tant que la conduite divine était dévoilée aux hommes, le droit à l’erreur était beaucoup plus mince, et donc la punition plus conséquente, ceci pour le maintien de l’équilibre du libre arbitre…
Cependant, le voilement de la conduite du peuple d’Israël par Hachem entraîne de son côté le doute et l’incertitude. Hachem nous guide-t-Il toujours ? Sommes-nous toujours Son peuple chéri ? Est–Il toujours aussi proche de nous ?
L’amour de D.ieu pour le peuple d’Israël : un amour indéfectible !
Tout d’abord, la réponse à cette question se doit d’être formelle : D.ieu nous aime toujours autant ! Comme Il le dit : « C'est parce que l'Éternel vous aime, parce qu'il est fidèle au serment qu'il a fait à vos aïeux ; voilà pourquoi il vous a, d'un bras puissant, arrachés et sauvés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d'Egypte ». (Deutéronome 7, 8)
Et pour ceux qui commettraient la lourde erreur de croire que D.ieu « change d’avis » ou « qu’il a été déçu », un peu de raisonnement : D.ieu, n’étant pas matière, est au-delà du temps, c’est-à-dire que le futur est connu de Lui tout comme le présent, si bien que lorsque D.ieu dit : « C'est parce que l'Éternel vous aime » : Il voit le veau d’or, et tous les autres travers que le peuple d’Israël fera et maintient : « Je vous aime !! »
Il n’est donc pas question de changer d’avis. Cette éventualité n’est valable que pour quelqu’un qui prendrait une décision dans le présent et qu’une fois arrivé le futur, remarque qu’il lui aurait mieux valu ne pas faire ce choix-là. Ce qui, chez D.ieu, est tout à fait impossible, étant donné que le futur et le présent se confonde devant Lui. Si bien que l’on peut affirmer qu’Il a vu à l’avance tous les comportements de Son peuple, qu’il a malgré tout choisi d’aimer !
Cela est pour la partie théorique. Voyons maintenant la partie concrète…
Dans Tan’houma (Chapitre 5) : César (Adrien) dit à Rabbi Yéochoua Ben Lévi : “Grande est cette brebis qui se tient au milieu de soixante-dix loups.” Rabbi Yéochoua lui répond : “Grand est son berger, qui la sauve, la protège et les brise devant elle.“
D.ieu combat les guerres d’Israël
D.ieu guide et protège toujours son peuple. Que ce soit lorsque les Hébreux pénétrèrent la terre de Canaan sous la direction de Josué où, d’une manière miraculeuse, le peuple non entraîné à l’art de la guerre vainquit trente et un rois et leurs puissantes armées, ou lorsque, des millénaires plus tard, le jeune Etat hébreu devait faire face au lendemain de son indépendance à huit puissantes armées prêtes à tout pour le détruire…
Le 15 mai 1948, soit seulement trois ans après la seconde guerre mondiale où furent exterminés plus de six millions de juifs... les armées de Transjordanie, d’Egypte, de Syrie, le Liban aidées par des contingents irakiens et d’Arabie Saoudite attaquèrent ce peuple encore en convalescence des séquelles de l’enfer hitlérien, l’encerclant et l’envahissant. Pourtant, bien que fragil et armé de vieux fusils italiens à faible portée, Israël triompha et les loups n’eurent rien à se mettre sous la dent…
Mars 1949, de retour au combat, les ennemis essayèrent par tous les moyens de chasser le peuple de sa terre d’origine, par la pression des combats successifs infligés aux hommes sans repos… mais Israël triompha derechef, annexant 77% de l’ancienne Palestine mandataire.
Octobre – Novembre 1956 la guerre de Suez
Nouveau conflit militaire majeure, 8 ans seulement après la déclaration d’indépendance.
Guerre des 6 jours
Puis le 5 juin 1967, « la guerre des Six Jours », le déséquilibre des forces est cette fois-ci à son paroxysme. Les armées égyptiennes, syriennes, jordaniennes, irakiennes aidées des factions de l’Arabie Saoudite et des palestiniens de la bande de Gaza encerclent le jeune Etat hébreu sous tous ses fronts. L’objectif est clair : en finir une bonne fois pour toutes avec Israël. Le journal Libanais Al Jamida titre en couverture de sa première page un israélien en maillot de bain pointé par 8 canons – allusion aux 8 armées en marche contre Israël. Mais, miracle ! Israël gagne encore.
Voici le déroulé de la guerre éclair sur tous ses fronts (relaté par la presse israélienne Galé Tshaal) :
5 Juin 1967 – Israël est entourée de toutes parts par les armées égyptiennes, irakiennes, saoudiennes, jordaniennes, syriennes, libanaises et les différentes factions arabes.
7h46 – l’armée de l’air attaque les avions dans le Sinaï et en moins de 2 heures - 450 avions ennemis sont détruits.
8h15 – la division Tal sort en direction du Sud de la bande de Gaza vers le site de Rafah.
10h15 – la brigade n°7 part en direction de Khan Younès.
19h00 - deux régiments de tanks pénètrent à El Arich.
Le 6 juin à 6h du matin - la division Sharon prend possession de Maaroum Katef et Abouaguéla.
13h – Gaza est conquise .
16h - Rassel Nakeb est conquise .
18h30 - le carrefour de Jabel Nib et conquis.
20h - l’armée égyptienne reçoit l’ordre de se retirer.
En 2 jours seulement les combats prennent fin sur ce front.
De l’autre côté, le front jordanien :
9h45 - les jordaniens bombardent Jérusalem et le centre du pays.
12h - des avions irakiens et jordaniens attaquent Israël.
12h25 - début de la riposte – attaque des avions en Jordanie.
13h - les jordaniens s’emparent de Armon Hanatsiv.
15h- Israël attaque l’aéroport A3 en Irak et le détruit complètement.
15h30 - Israël reprend Armon Hanatsiv.
18h26 - Tsor Baher et Motsav Hapaamon sont conquis.
19h30 - des canons jordaniens bombardent Tel Aviv.
Le 6 juin à 3h du matin- Latrun est conquise.
5h30 - la brigade n°45 pénètre dans Jénine.
6h15 - les parachutistes de la brigade n°55 s'emparent de Guivat Ata’hmochet.
8h du matin - la conquête du nord de Jérusalem est achevée.
10h du matin- Guivat Hamiftar est conquise.
13h - Jénine est conquise.
17h - Sichem est conquise.
17h20 - C’est au tour de Kalkilya .
19h - Ramallah est conquise .
00h - l’armée jordanienne reçoit l’ordre de se retirer.
Le 7 juin (28 Iyar).
10h du matin - entrée dans la vieille ville.
10h15- le Mont du Temple est conquis.
13h - Toulkarem est conquise.
18h- Le Goush Etsion est conquis.
19h3O - Jéricho est conquise.
En 3 jours, la vieille ville de Sihem et celle de Toulkarem sont conquises.
6h - réception de l’ordre de conquérir ‘Hévron - 6h30 ‘Hévron est conquise.
Le 8 juin à 13h - il ne reste plus que le front syrien.
Le 9 juin à 7h20 du matin - le ministre ordonne d’attaquer le plateau du Hagolan.
11h30 - la brigade n°8 se prépare et commence le combat - à 18h30 cessez-le-feu (Des 8 armées)
6 Octobre 1973 « La Guerre de Kippour »
Alors que tout le peuple est affaibli par le jeûne et occupé à la prière dans les synagogues, les armées égyptiennes et syriennes, aidées par les factions de la Ligue Arabe, attaquent Israël par surprise, s’assurant ainsi une victoire inévitable… Les forces étaient on ne peut plus déséquilibrées : 12 000 israéliens avec pour effectif 90 chars d’assaut, face aux 120 000 syriens et aux 800 chars d’assaut, Sans compter la puissante armée égyptienne.
Alors qu’ils profitèrent de l’effet de surprise pour s’avancer dans le Sinaï et le Golan, l’armée d’Israël renversa miraculeusement la tendance et de nouveau prit le dessus sur ses assaillants.
L’officier Avigdor Kaalani de la troupe Tsvika relate que, sur les abords de la rangée de collines du plateau du Golan, il vit soudainement 150 chars d’assauts s’arrêter net et rebrousser chemin devant les 3 tanks de sa brigade…
Lorsqu’un officier du Mossad questionna un des généraux de l’armée syrienne présent sur les collines du Ramat Hagolan sur le retrait de ses troupes, ce dernier répondit : « J’aimerais bien te voir toi si tu voyais devant toi une armée d’anges en blanc et une forme de main qui sort du Ciel qui te fait signe de te stopper ».
Depuis, Israël ne compte plus ses guerres, dont elle sort constamment victorieuse, ou du moins non perdante. Pour preuve – elle occupe toujours sa terre. Pour nous, c’est l’occasion de remercier le Maître du monde qui est l’incontestable Auteur de ces victoires qui défient la logique, mais c’est surtout l’occasion d’intégrer jusqu’au plus profond de notre être que Hachem nous aime et nous protège envers et contre tout !