"Parle ainsi aux enfants d'Israël: lorsqu'une femme, ayant conçu, enfantera un mâle, elle sera impure durant sept jours, comme lorsqu'elle est isolée à cause de sa souffrance.
Une femme
Rabi Simlaï a enseigné : De même que la création de l’homme a eu lieu, dans l’œuvre de la Genèse, après celle des behémoth, des ‘hayoth (« animaux sauvages ») et des oiseaux (Beréchith 1, 26), de même la loi qui le réglemente est-elle formulée après celle relative aux ‘hayoth, aux behémoth et aux oiseaux (V. Sanhèdrin 38a)
Y compris le cas où elle met au monde une masse molle qui se liquéfie comme une graine de semence. Même dans ce cas, la mère est impure comme après une naissance (Nidda 27b)
Comme aux jours de l’isolement (nidda) de son flux
Toutes les règles d’impureté applicables à la femme nidda s’appliquent à celle devenue impure par accouchement, même si la matrice s’est ouverte sans effusion de sang
De son flux (dewothah)
Ce mot désigne ce qui s’écoule de son corps. Autre explication : il vient de madwè (« maladie » – V. Devarim 7, 15 ; 28, 60), car il n’est pas de femme qui ne voit jaillir un flux sanguin sans qu’il soit précédé de maux de tête et de lourdeurs de ses membres
12,3
Au huitième jour, on circoncira l'excroissance de l'enfant.
12,4
Puis, trente-trois jours durant, la femme restera dans le sang de purification: elle ne touchera à rien de consacré, elle n'entrera point dans le saint lieu, que les jours de sa purification ne soient accomplis.
Elle demeurera (téchév)
Le mot téchév ne s’emploie que pour exprimer l’idée de « rester » (Meguila 21a), comme dans : « Vous êtes demeurés (watéchvou) à Qadéch de nombreux jours » (Devarim 1, 46), ou dans : « Il demeura (wayéchèv) dans les plaines de Mamré » (Beréchith 13, 18)
Dans les sangs de purification
Elle est en état de pureté même s’il y a flux sanguin (Nidda 35b). La lettre finale hé du mot tahora (« purification ») ne porte pas de mapiq, car c’est un substantif comme le mot tohar. En revanche, le mot tahorah (« de sa purification ») qui clôt le verset porte un mapiq dans son hé final car il signifie : « “sa” purification »
Elle ne touchera
C’est une interdiction de manger, comme enseigné dans le traité Yevamoth (75a)
À tout objet de sainteté…
Y compris l’interdiction de consommer la terouma (Makoth 14b, Yevamoth 75a), car elle est tevoulath yom pour une longue durée : Elle s’est immergée à la fin des sept jours, mais le coucher du soleil qui doit la purifier n’est pas celui qui suit cette immersion. Son état va se prolonger jusqu’au crépuscule du quarantième jour, car c’est le lendemain qu’elle présentera l’offrande de kappara pour sa purification
12,5
Si c'est une fille qu'elle met au monde, elle sera impure deux semaines, comme lors de son isolement; puis, durant soixante-six jours, elle restera dans le sang de purification.
12,6
Quand sera accompli le temps de sa purification, pour un garçon ou pour une fille, elle apportera un agneau d'un an comme holocauste, et une jeune colombe ou une tourterelle comme expiatoire, à l'entrée de la Tente d'assignation, et les remettra au pontife.
12,7
Celui-ci les offrira devant le Seigneur, fera expiation pour elle, et elle sera purifiée du flux de son sang. Telle est la règle de la femme qui enfante, qu'il s'agisse d'un garçon ou qu'il s'agisse d'une fille.
Il l’approchera
Pour t’apprendre qu’elle ne peut être empêchée de consommer les offrandes que par un seul de ceux [dont il est question au verset précédent]. Et quel est-il ? Le ‘hatath, comme il est écrit
« le kohen fera kappara sur elle
La purification dépend de l’offrande qui procure kappara (Sanhèdrin 83b)
12,8
Si ses moyens ne lui permettent pas d'offrir un agneau, elle prendra deux tourterelles ou deux jeunes colombes, l'une pour holocauste, l'autre pour expiatoire; et le pontife fera expiation pour elle, et elle sera purifiée."
Un pour holocauste (‘ola)
Le texte ne parle ici en premier de la ‘ola que pour la lecture du verset. En ce qui concerne la manière de présenter, en revanche, le ‘hatath précède la ‘ola, ainsi que nous l’apprenons dans le traité Zeva‘him (90a)
Et elle sera pure
Ce qui signifie que jusque-là elle est appelée « impure » (Zeva‘him 19b)
Rabi Simlaï a enseigné : De même que la création de l’homme a eu lieu, dans l’œuvre de la Genèse, après celle des behémoth, des ‘hayoth (« animaux sauvages ») et des oiseaux (Beréchith 1, 26), de même la loi qui le réglemente est-elle formulée après celle relative aux ‘hayoth, aux behémoth et aux oiseaux (V. Sanhèdrin 38a)